Sommeil et nutrition Enquête Institut national du sommeil et de la vigilance/MGEN, dans le cadre de l’étude NutriNet-Santé - 05/03/16
Résumé |
Objectif |
Observer sur une large population, la relation entre sommeil, poids et nutrition.
Méthodes |
L’étude a porté sur 49 086 sujets participant à la cohorte NutriNet-santé : 37 846 femmes et 11 240 hommes qui ont répondu sur internet au questionnaire spécifique sur le sommeil de janvier à juin 2014, et pour lesquels ont été collectés au moins 3 enquêtes alimentaires et l’ensemble des données sociodémographiques et anthropométriques.
Résultats |
Chez les sujets dormant 6heures ou moins, le risque d’obésité est augmenté de 34 % pour les femmes et 50 % pour les hommes. Chez les femmes, l’obésité augmente de 43 % le risque d’insomnie (27 % des femmes obèses sont insomniaques vs 19 % des non-obèses) et de 18 % le risque d’avoir eu un problème de sommeil au cours des 8 derniers jours. Le risque d’hypersomnolence augmente de 70 % chez les femmes et de 100 % chez les hommes obèses par rapport aux non-obèses. Le risque de souffrir d’apnées du sommeil est 16 fois plus élevé chez les femmes obèses et 11 fois plus chez les hommes obèses que chez les non-obèses. 81 % des personnes traitées pour des apnées du sommeil sont obèses ou en surpoids. En termes d’habitudes alimentaires, on retrouve de faibles différences entre insomniaques et non-insomniaques, qui vont dans le sens d’apports alimentaires moins favorables à la santé chez les insomniaques. Cependant, ces différences ne sont significatives que chez les hommes.
Conclusion |
Cette étude confirme l’existence de liens forts entre sommeil et statut pondéral et suggère que les habitudes alimentaires jouent un rôle dans ces relations, au moins chez les hommes.
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Vol 13 - N° 1
P. 19 - janvier 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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