Un déficit en vitamine D (vD) a été associé à des troubles du sommeil chez l’adulte. Chez l’enfant, une seule étude, transversale, a révélé l’existence d’une association entre un déficit en vD et l’apnée obstructive du sommeil. Nous avons étudié la relation entre concentration de vD à la naissance et durée de sommeil dans la cohorte mère-enfant EDEN.

Nous disposions pour 267 enfants du dosage de la 25-hydroxy-vD et de leur trajectoire préalablement identifiée de durée de sommeil nocturne entre 2 et 5 ans [1Plancoulaine, et al. Médecine du Sommeil. 2014 ;  11 (1) : 16[Manuscrit en préparation].  [inter-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références]. Nous avons utilisé un modèle de régression logistique multinomiale ajusté sur le centre de recrutement.

Les enfants (47,1 % filles) se répartissaient en dormeurs courts (≈10h/nuit, 4,9 %), medium-bas (≈11h/nuit, 47,9 %), medium-haut (≈11h30/nuit, 37,2 %), longs (>11h30/nuit, 4,6 %) et modificateurs (long puis à 11h/nuit, 5,4 %). Seulement 16,1 % des enfants avaient un taux normal de vD, 22,1 % présentaient une carence (<10ng/mL), 36,7 % un déficit (10–21ng/mL), et 25,1 % une insuffisance (21–30ng/mL). Les enfants ayant un taux faible de vD avaient un risque plus élevé d’appartenir à la trajectoire des courts dormeurs entre 2 et 5ans que d’appartenir au groupe d’enfants dormeurs medium-bas (OR pour chaque diminution d’1ng/mL=1,15 (1,04–1,27), p=0,007).

Il s’agit de la première étude prospective suggérant un rôle de l’exposition précoce à la vitamine D sur le sommeil ultérieur de l’individu. Ce résultat devra être confirmé sur des échantillons plus larges.