Cet article étudie la valorisation professionnelle des caractéristiques de genre. Dans la recherche, les sujets expérimentaux devaient évaluer des profils de genre masculins, féminins et androgynes dans divers métiers obtenus par le croisement du statut social (statut élevé versus bas) du genre (masculin versus féminin) et du domaine d’activité des professions (production versus maintenance). En accord avec le modèle de l’appariement de genre, les résultats montrent que les profils masculins sont les plus valorisés dans les professions les plus masculines, les profiles féminins sont les plus valorisés dans les professions féminines alors que les profils androgynes sont les plus valorisés dans les professions de genre ambigüe. Mais surtout, les résultats révèlent que la perception du genre des professions dépend de l’interaction entre le genre des professions et leur domaine d’activité (les professions les plus masculines étaient celles qui étaient stéréotypiquement masculines et appartenaient au secteur de la production ; les plus féminines étaient celles qui étaient stéréotypiquement féminines et appartenant au secteur de l’entretien ; les professions stéréotypiquement masculines de l’entretien comme les professions stéréotypiquement féminines de la production étaient perçues comme moins typées sexuellement).

This article examines the professional valorisation of gender-typed traits. In the study, participants should assess masculine, feminine and androgynous profiles in a set of professional contexts obtained by the crossing of social status (high versus low), gender (masculine versus feminine) and sector (production versus maintenance) of occupations. Consistent with a gender- typed trait matching model, the results showed that masculine profiles were the most valued ones in the most masculine occupations, feminine profiles were mostly valued in the most feminine occupations while androgynous profiles were the most valued in gender ambiguous occupations. Of particular interest was the fact that the perception of occupations’ gender was a function of the interaction between the gender and the sector of occupations (i.e.: the most masculine occupations were those that were stereotypically masculine and belonging to the production sector; the most feminine were those that were stereotypically feminine and belonging to the maintenance sector; the stereotypically masculine and maintenance occupations as the stereotypically feminine and production occupations were perceived as less gender typed).