CO-40: La régulation du métabolisme énergétique et de la fonction mitochondriale dans le muscle squelettique à la suite d'une surnutrition en fructose chez des sujets apparentés diabétiques de type 2 - 22/03/16
Résumé |
Introduction |
L'utilisation croissante de sucres ajoutés dans les aliments transformés a contribué, ces dernières décennies, à fortement augmenter la consommation quotidienne de fructose. Il a bien été démontré chez l'animal et chez l'Homme qu'une surconsommation de fructose induit une lipogenèse et une insulino-résistance hépatique. Néanmoins peu d'études se sont intéressées à l'impact d'une surconsommation en fructose sur l'expression génique du muscle squelettique. Le but de cette étude a été d'évaluer les effets d'une alimentation riche en fructose sur l'expression génique du muscle squelettique chez des sujets apparentés diabétiques de type 2.
Patients et Méthodes |
10 sujets sains apparentés à des diabétiques de type 2 ont été soumis à deux types de régimes pendant 7 jours : a) un régime contrôle et b) une surnutrition en fructose (régime contrôle +3,5g de fructose par kg de masse maigre par jour). Les sensibilités hépatique et périphérique à l'insuline ont été mesurées par clamp euglycémique hyperinsulinémique. L'oxydation des substrats a été déterminée par calorimétrie indirecte. Les contenus en lipides du foie et du muscle squelettique ont été évalués par spectroscopie par résonance magnétique. L'expression génique du muscle squelettique a été évaluée par puce à ADN à partir de biopsies musculaires.
Résultats |
La surnutrition en fructose a induit une augmentation significative du pourcentage en lipides du foie (+74 %) et du muscle squelettique (+25 %) associée à l'établissement d'une insulino-résistance hépatique. Ces effets sont associés à de profonds changements de l'oxydation des substrats à jeun, avec une oxydation préférentielle des glucides (+42 %) aux détriments de lipides (− 32 %). Les analyses transcriptomiques ont montré une sous-expression de nombreux gènes liés au métabolisme énergétique, à la fonction mitochondriale et à l'oxydation des lipides. Les analyses bioinformatiques ont permis de suspecter les facteurs de transcription Nurr1 et PPARα dans la régulation de ces réseaux de gènes en réponse à la diète riche en fructose.
Conclusions |
Notre étude montre qu'en plus des altérations hépatiques, la surnutrition en fructose est capable d'altérer le métabolisme musculaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-Clés : Surnutrition, Muscle, Obésité
Vol 42 - N° S1
P. A12-A13 - mars 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.