CO-77: L'effet hypertriglycéridémiant du variant 3'UTR Sst1 de l'APOC3 n'est pas médié par une régulation impliquant un microARN hépatique ou intestinal - 22/03/16
Résumé |
Rationnel |
L'apoCIII est un régulateur majeur de la triglycéridémie plasmatique. De nombreux variants du gène APOC3 sont associés à la survenue d'une hypertriglycéridémie mais leur mécanisme d'action n'est pas bien élucidé en particulier pour les variants de la région 3' non codante du gène (3' UTR), dont le variant Sst1 (c.*40G>C ou rs5128). Nous avons cherché à caractériser les variants 3'UTR de l'APOC3 et à étudier leur potentielle régulation par des microARN hépatiques ou intestinaux.
Matériels et Méthodes |
Séquençage de la région 3'UTR d'APOC3 chez 100 patients diabétiques de type 2 (DT2) présentant une hypertriglycéridémie sévère (TG>15mmol/l) (groupe HTG) comparés à 100 DT2 normotriglycéridémiques (groupe NTG). Identification in silico par étude bioinformatique des potentielles pertes de site de fixation de miRNA induites par les variants identifiés. Étude in vitro de la fonctionnalité des interactions entre variants géniques/ miRNA dans des cellules HepG2, HuH7 et Caco transfectées avec un vecteur luciférase contenant la 3'UTR de l'APOC3 (WT vs rs5128 et/ou rs5225).
Résultats |
Seulement 2 variants géniques situés dans l'extrémité 3'UTR de l'APOC3 ont été identifiés dans les 2 groupes de patients : SstI (rs5128) et BbvI (rs5225). Seul le variant rare S2 de SSt1 est significativement associé à l'hypertriglycéridémie (fréquence allélique de 19,5 % dans le groupe HTG vs 9,5 % dans le groupe NTG, p=0,0045). Le variant S2 est systématiquement associé au variant rare B2 de Bbv1. Dans l'analyse in silico, les sites de fixation de six miRNA sont prédits pour être supprimés par le variant S2 et cinq par le variant B2. Ces miRNA sont connus pour être exprimés dans le foie, l'intestin et les modèles cellulaires utilisés. In vitro, dans les cellules HepG2, HuH7 et Caco, l'activité luciférase du vecteur exprimant les variants rares S2B2 n'est cependant pas significativement différente de celui exprimant les variants sauvages S1B1.
Conclusions |
Nos résultats ne confirment pas l'hypothèse d'une régulation du variant Sst1 de l'APOC3 par un miRNA hépatique ou intestinal.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-Clés : Dyslipidémie, Mirna, Variation génétique
Vol 42 - N° S1
P. A23 - mars 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.

