S'abonner

L’anosognosie n’est pas un mécanisme de défense - 01/03/08

Doi : RN-04-2007-163-SUP4-0035-3787-101019-200701396 

C. Morin [1 et 2],

P. Pradat-Diehl [1 et 2]

Voir les affiliations

Introduction. L’anosognosie de l’hémiplégie est parfois considérée (Ramachandran, 1994, Solms, 2001) comme un refoulement destiné à protéger l’image idéale, le narcissisme du patient.

Objectifs. Cette hypothèse peut être réfutée du point de vue psychologique en s’appuyant sur la conception psychanalytique de l’image du corps (Thibierge, 1999).

Méthodes. Nous avons réalisé une étude comparative du discours (Morin et Salazar-Orvig, 1996) et des autoportraits (Morin et al., 2003) de patients avec et sans SHD, et des liens entre l’anosognosie et la personnification de la main paralysée (Morin et al., 2006).

Résultats. À la différence des patients sans SHD qui dessinent des autoportraits verticaux avec des omissions symétriques, les patients avec SHD dessinent des autoportraits asymétriques, inclinés et déstructurés. Dans leur discours, la main est souvent personnifiée avec une tonalité antipathique, parfois sous la forme d’un enfant plus ou moins incorporé au corps des patients (Morin et al., 2003). Les patients SHD et non les autres décrivent les modifications physiques de leur main paralysée (lourde, chaude, molle etc.).

Discussion.À la différence des patients non SHD, les patients SHD donnent une représentation morcelée d’eux-mêmes et parlent de leur corps paralysé en termes dévalorisants. Leur narcissisme est donc altéré. La personnification de la main comme un enfant rend évident un aspect normalement refoulé du rapport à l’Autre maternel.

Conclusion. Dans le Syndrome Hémisphérique Droit, l’image du corps est altérée, le narcissisme du patient est mis en échec et le refoulement est diminué. L’anosognosie n’est donc pas un mécanisme de défense.


Plan



© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 163 - N° SUP4

P. 64-65 - avril 2007 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Dyspraxie diagonistique et infarctus calleux dans un contexte septique : difficultés étiologique et thérapeutique
  • L. Mechtouff-Cimarelli, S. Peysson, S. Thobois, M. Hermier, B. Croisile, E. Broussolle
| Article suivant Article suivant
  • Les performances mnésiques d’enfants avec épilepsie généralisée idiopathique
  • H. Mrabet, A. Cherif, H. Batti, T. Belaaj, A. Mrabet

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.