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The relationship between negative and positive cognition and psychopathological states in adults aged 18 to 20 - 06/06/16

Doi : 10.1016/j.jtcc.2016.02.002 
Muaweah Alsaleh , Romain Lebreuilly , Joelle Lebreuilly , Manuel Tostain
 Center for research on risks and vulnerabilities, university of Caen, department of psychology, university of Caen-Normandy, 14000 Caen, France 

Corresponding author.

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Summary

We have examined the relationships between positive and negative thinking and depression and anxiety. A total of 102 students have participated in this study. The Negative Automatic Thoughts Questionnaire and Positive Automatic Thoughts Questionnaire were used to evaluate negative and positive thoughts, respectively. The Beck Depression Inventory and the Beck Anxiety Inventory were used to assess psychopathological states. Depression was correlated with negative thinking (r=0.77; P<0.01) and gender (r=0.13; P<0.05), and inversely correlated with positive thinking (r=−0.45; P<0.01). Multiple linear regressions showed that both negative and positive thinking affected depression (F=148.04 and F=13.86, respectively; P<0.01). Anxiety was correlated with negative thinking (r=0.62; P<0.01), and inversely correlated with positive thinking (r=−0.31; P<0.01) and gender (r=−0.11; P<0.05). Depressed, non-anxious participants had higher negative thinking scores (P<0.05) than non-depressed, non-anxious subjects who had lower positive thinking scores (P<0.05) than non-depressed, non-anxious ones. Depression and anxiety were explained by negative thinking more than positive thinking. A decrease in depression and anxiety could be linked to a decrease in negative thoughts rather than an increase in positive thoughts. Both negative and positive thoughts may contribute to a more precise prediction of depression and anxiety levels.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

La dépression se caractérise par la présence de pensées négatives, sur soi, sur le monde et sur l’avenir, ce que Beck a appelé la triade cognitive. Les pensées automatiques négatives sont supposées jouer un rôle central dans le développement et la persistance de la dépression (Hollon et Kendall, 1980) et de l’anxiété (Hollon et Kendall, 1980 ; Sanne et al., 2012). Cependant, le rôle des pensées positives dans la dépression et l’anxiété n’est pas très évident. Notre étude a pour but d’examiner le rôle des auto-déclarations négatives et positives sur le niveau d’anxiété et de dépression des étudiants. Notre échantillon se compose de 102 étudiants âgés de 18 à 20 ans, déprimés, non déprimés, anxieux et non anxieux. Les résultats de l’étude nous ont permis de mettre en évidence deux types de pensées liés aux troubles psychologiques. Premièrement, les pensées automatiques négatives sont fortement activées chez les étudiants déprimés, alors qu’elles le sont beaucoup moins chez les étudiants non déprimés. Deuxièmement, à l’inverse ce sont les pensées automatiques positives qui sont plus activées chez les étudiants non déprimés par comparaison avec les étudiants déprimés. Dans notre étude, la pensée négative est positivement corrélée avec la dépression et l’anxiété (p<0,01). Cependant, la pensée positive est négativement corrélée avec la dépression et l’anxiété (p<0,01). Les résultats de la régression multiple linéaire montrent que les pensées négatives et positives ont contribué de manière significative (p<0,001) à expliquer la variance dans la dépression. La pensée négative a contribué de manière significative à la variance de l’anxiété (p<0,001), tandis que la pensée positive (p>0,05) n’a pas eu un effet significatif. Ces résultats vont dans le sens des recherches (Ingram et Price, 2010 ; Kendall, 1984 ; Kendall et Hollon, 1981), qui suggèrent que la présence de la pensée positive peut être moins importante que l’absence de la pensée négative dans la détermination des états psychopathologiques. En revanche, l’augmentation des pensées positives peut être une protection importante contre les troubles psychologiques (TPSY). Ces résultats sont cohérents avec plusieurs recherches qui indiquent que le degré de pensées positives est parfois le déterminant le plus important dans les TPSY et l’(in)adaptation psychologique (Heimberg, et al., 1985). Ainsi, les étudiants déprimés et non anxieux ont plus de pensées négatives (p<0,05) et moins des pensées positives que les étudiants non déprimés et non anxieux (p<0,05). Notre résultats montrent que ces pensées (PP et PN) peuvent contribuer à une meilleure compréhension des troubles psychologiques des sujets ainsi qu’au développement de traitements plus efficaces contre ces troubles, afin d’améliorer le bien-être et la qualité de vie des sujets. Cela est cohérent avec les résultats des études antérieures (Kendall et Hollon, 1981 ; Kendall, 1983). Enfin, la pensée négative et la pensée positive sont opposées car elles sont corrélées négativement. Il est possible pour une personne d’avoir une et/ou deux types de pensées dans une période spécifique. Cependant, les personnes ayant des pensées négatives élevées présentent de faibles pensées positives et inversement. Selon notre étude, les pensées négatives (effet fort) et les pensées positives (effet modéré à fort) peuvent contribuer à une meilleure prédiction des niveaux de dépression et d’anxiété. Les pensées positives et négatives sont des facteurs déterminants des TPSY. Plus précisément, nous pouvons dire que les PP jouent un rôle protecteur, alors que les PN jouent un rôle dévastateur. Cette étude suggère que le manque de PP peut, ne pas être seulement, qu’un épiphénomène de la dépression et de l’anxiété. Elle permet de se rendre compte qu’un manque de PP est tout aussi important que la présence ou le développement d’une quantité excessive de PN. Ces pensées automatiques positives n’ont pas seulement pour but de limiter les émotions et les comportements négatifs, elles permettent aussi d’aider les sujets à éprouver davantage de bien-être. C’est l’objectif principal des recherches sur les thérapies comportementales et cognitives (TCC), aujourd’hui très actives en psychologie, notamment en psychologie cognitive. Notre recherche confirme l’utilité de la mise en place des outils de la TCC dans le cadre de la prévention des troubles anxieux et dépressifs dans la population étudiante où les pratiques de soins sont peu développées actuellement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Cognition, Negative thinking, Positive thinking, Psychopathological state, Depression, Anxiety, CBT

Mots clés : Cognition, Pensées négatives, Pensée positive, État psychopathologique, Dépression, Anxiété, Thérapies comportementales et cognitives


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Vol 26 - N° 2

P. 79-90 - juin 2016 Retour au numéro
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