Introduction. Les interférons bêta recommandés dans les Scléroses en Plaques (SEP) rémittentes sont coûteux et contraignants. Aussi il est important de savoir quels patients en tireront le plus grand bénéfice.

Objectifs. Déterminer la proportion de répondeurs aux IFN b, les facteurs prédictifs de réponse.

Méthodes. Les données de 2645 SEP ont été extraites des bases EDMUS Bourguignonne et Lorraine. Les critères d’inclusion étaient : des SEP certaines selon Poser, un traitement par IFN b pendant au moins six mois. Deux critères de réponse ont été définis. Le premier considérait comme répondeur tout patient ayant moins de poussées sous traitement que pendant l’année précédente, le second moins que dans l’année et les deux années précédentes. Une régression logistique a été réalisée.

Résultats. 751 patients ont été inclus. Nous obtenions 72 % de répondeurs avec le premier critère, 61 % avec le second. Pour le premier critère, la réponse était significativement associée à un taux de poussées important l’année précédent l’IFN b (OR = 5,39 ; p = 0,0001) ; à un âge tardif de début de la SEP (OR = 1,02 ; p = 0,04) ; à un début polysymptomatique (OR = 1,58 ; p = 0,01). Pour le second critère, l’importance du taux de poussées un an avant traitement était prédictif de réponse (OR = 2,68 ; p = 0,0001).

Discussion. En fonction du critère choisi, le pourcentage de répondeurs varie. L’importance du nombre de poussées l’année précédent la mise sous IFN b a déjà été démontrée scientifiquement dans la littérature.

Conclusion. Nous confirmons que le nombre de poussées dans l’année précédent la mise sous interféron b est important pour déterminer la réponse. Pourtant, la clinique seule semble insuffisante pour définir cette réponse.