C1-5 - Types et pratiques de la prostitution au Burkina Faso. La nécessité d'adapter les interventions de prévention pour le VIH et les maladies sexuellement transmissibles - 02/03/08
J. LADNER [1],
M. CARTOUX [2],
L. DAUCHET [1],
A. OUANGRE [3],
P. VAN DE PERRE [3],
P. CZERNICHOW [1]
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Objectifs : Étudier les différentes pratiques de la prostitution à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Proposer des recommandations pour améliorer des interventions de prévention vis à vis du VIH et des MST.
Méthodes : Des entretiens approfondis avec des informateurs clefs (patrons de bar, policiers, clients, chefs de communautés étrangères ou de quartiers, prostituées) ont permis d'identifier des prostituées reconnues par leurs consoeurs comme des femmes de confiance. Ces dernières, dites « leaders » ont été formées au conseil pré-test, aux entretiens approfondis et aux focus-groupes. Les focus-groupes ont permis de distinguer différentes sous-catégories de prostituées identifiées comme telles par les prostituées elles-mêmes et leurs clients. Les prostituées ont été interrogées par les leaders de la même catégorie qu'elles. Les informations suivantes ont été recueillies : âge, nationalité, niveau socio-éducatif, ancienneté de la pratique de la prostitution, nombre de clients et utilisation du préservatif lors de tous les rapports sexuels au cours de la dernière semaine, montant des gains avec les trois derniers clients et niveau de connaissance sur la transmission du VIH.
Résultats : Au total, 739 prostituées ont été interrogées individuellement. Sept catégories différentes de prostituées ont été identifiées : les prostituées assises devant leur porte (« sur tabouret ») (1), les prostituées sur le trottoir (« trotteuses ») (2), les prostituées en boîte de nuit (« échassières ») (3), les serveuses de bar (4), les femmes de cabaret traditionnel (« dolotières ») (5), les vendeuses de fruits et légumes (6) et les lycéennes (7). Le tableau présente les caractéristiques pour les sept catégories de prostituées. Tableau I
Conclusions : 1 — Une meilleure connaissance des pratiques de prostitution : notre étude montre la diversité des pratiques, de faibles niveaux de connaissances sur les modes de transmission du VIH, le faible recours au préservatif chez les serveuses de bar et femmes de cabaret. 2 — Collaboration entre sciences sociales et épidémiologie. 3 — La nécessité d'adapter les messages de prévention du VIH et des MST aux catégories spécifiques de prostituées.
© 2002 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 50 - N° SUP 4
P. -1--1 - octobre 2002 Retour au numéro
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- L. DAUCHET, M. CARTOUX, J. LADNER, A. OUANGRE, P. VAN DE PERRE, P. CZERNICHOW
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