Évaluation de la réalisation du bilan bucco-dentaire (BBD) conventionnel - 02/03/08
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Position du problème : Une étude a été mise en place auprès des jeunes de 15 à 18 ans couverts par le régime d'Assurance-maladie des Professions Indépendantes (AMPI), afin d'évaluer la campagne de prévention bucco-dentaire mise en place en France pour la première fois en 1998. Cette campagne comporte la réalisation d'un examen annuel gratuit réalisé auprès du chirurgien-dentiste choisi par la famille. L'objectif de ce travail était de mesurer le taux de participation au cours des années 1998-1999-2000, de mesurer l'état de santé bucco-dentaire, de déterminer les facteurs susceptibles d'influer sur la consommation de soins dentaires en 1998 ainsi que les facteurs prédictifs de réalisation d'un autre examen de prévention.
Méthodes : Sur les 74 départements inclus, la population étudiée concerne 23 874 adolescents nés en 1983. Les données issues de l'infocentre du régime AMPI ont été complétées par les informations figurant sur les volets de prévention et sur les feuilles d'honoraires fournis par les chirurgiens-dentistes traitants. Les variables sexe, catégorie socioprofessionnelle et résidence ont été retenues pour l'étude des consommants en 1998.
Résultats : Seuls 10 % (2 462) des adolescents ont réalisé un examen de prévention (EXP) en 1998 (EXP1), et très peu d'entre eux, 0,7 %, ont participé aux trois dépistages annuels successifs (1998-1999-2000). Une plus forte consommation féminine de soins dentaires et des disparités selon les grandes catégories de travailleurs indépendants ont été notées. On a observé une meilleure intégration des garçons à la campagne de prévention. Les taux les plus faibles de participation ont concerné la région Ile-de-France et les bénéficiaires relevant de familles monoparentales. En 1998, 57 % des adolescents présentaient au moins une dent cariée lors de l'EXP1. Plus de la moitié d'entre eux (69 %) ont fait réaliser leurs soins carieux dans les six mois. Quant aux adolescents suivis durant les trois années, les taux de traitements de caries atteignent plus de 90 % lors des deuxième et troisième EXP.
Conclusion : Le faible taux de participation mesuré dans cette campagne est peut-être explicable par la phase de montée en charge du dispositif mis en place en 1998. Il doit également inciter à optimiser l'organisation du dépistage, à associer d'autres partenaires dont l'éducation nationale, et à éventuellement réorienter la politique de prévention bucco-dentaire vers les populations à risque carieux élevé.
Background: The first national French oral health screening was implemented in 1998 toward young people aged from 15 to 18 years. These adolescents were invited every year to a free dental check up performed by their dentist. The aim of this study, carried out for self-employed persons insured by compulsory national health insurance, was to measure the rate of dental checks during years 1998-1999-2000, to estimate the oral health status, to assess the factors related to the dental care consumption in 1998, and the predictive factors for a successive dental check.
Methods: We included seventy four French counties. Every teenager born in 1983 (23.874) was invited. We collected data from both the health insurance databases and the form filled in by the consulted dental surgeons. We selected four variables : gender, residence place, social, and occupational group to study the consumption in 1998.
Results: In 1998, 10% (2462) of teenagers have got a dental check up (EXP1). Only 0,7% participated in the three screenings (1998-1999-2000). We noted a higher female consumption and disparities beetween the main categories of self-employed persons. Participation by boys was higher than girls. The lowest participation rates concerned the Ile of France area and adolescents living with single parents.
In 1998 (EXP1), 57% of teenagers had at least one decayed tooth. Only 69% of them received appropriate curative dental treatments in the following six-months period. However, among teenagers followed during the three years, higher rates of care reaching 90% were observed on the second and third EXP.
Conclusion: This small participation rate may be related to the recent implementation of screening. It should lead to optimize screening and to associate other partners in particular the state education system. It should also be helpful in focusing the oral health prevention policy toward the population with a high risk of decay.
Mots clés :
Dépistage bucco-dentaire
,
Évaluation
,
CAOD
,
Adolescents
,
AMPI
Keywords: Oral health screening , Assessment , DMFT , Teenagers , AMPI
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 52 - N° 1
P. 39-51 - février 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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