Identification par radiofréquence (RFID) des échantillons tissulaires inclus en paraffine pour mieux tracer le cycle de vie des ressources biologiques : étude pilote au CHU Amiens-Picardie - 11/08/16
Résumé |
Introduction |
Les échantillons tissulaires inclus dans des blocs de paraffine sont produits en grande quantité par les structures d’anatomopathologie. Ils sont archivés par milliers dans les tumorothèques sur site pour une utilisation ultérieure, souvent dans le diagnostic et le pronostic des cancers. Aussi, ces ressources biologiques suscitent un intérêt grandissant pour la recherche clinique et translationnelle en oncologie. Leur exploitation et leur mise à disposition dépendent de leur qualité et de la fiabilité des données associées. Une traçabilité irréprochable et une sécurisation optimale lors de la manipulation des échantillons sont donc indispensables. La technologie IRF (identification par radiofréquence ou RFID) offre la possibilité de tracer les biospecimens de façon simple et efficace dans des conditions bien précises. Néanmoins, la traçabilité est d’autant plus sûre quand l’échantillon tissulaire est tracé tout le long de son cycle de vie, impliquant toutes les contraintes physico-chimiques possibles.
Objectifs |
Dans cette étude préliminaire, vérifier :
– l’impact des produits chimiques utilisés dans l’automate de déshydratation/clarification/imprégnation sur l’intégrité de tags RFID ;
– l’impact du choc thermique que subissent ces tags RFID au moment de l’inclusion où ils seront soumis à une température d’environ 62°C sous l’effet de la paraffine liquide, puis brusquement à une température d’environ 8°C, température de refroidissement de la paraffine.
Méthodes |
Les tags RFID utilisés sont sous forme d’étiquette (CSOLs), Le traitement des échantillons tissulaires a été fait en routine le même jour dans un automate Excelsior ES (Thermo Scientific). Trois groupes d’échantillons tests ont été constitués :
– groupe 1 : Tags RFID mis en cassettes avec les échantillons tissulaires fixés (fragments de pièces opératoires), avant déshydratation ;
– groupe 2 : Tags RFID coulés avec les échantillons tissulaires déjà traités au moment de l’inclusion ;
– groupe 3 : Tags RFID coulés à la partie supérieure des cassettes au moment de l’inclusion, sans échantillon tissulaire.
Un contrôle qualité des coupes histologiques a été réalisé sur les échantillons tissulaires.
Résultats |
Tous ces blocs ont été scannés avec succès dans les 3 groupes testés et la qualité des coupes histologiques, faites à partir des échantillons tissulaires, a été parfaite.
Conclusion |
Les étiquettes RFID utilisées ont la propriété de résister à de très basses températures de stockage, –80°C, –120°C et azote liquide (CSOLs, Communication ESBB, 2015), Elles ont l’avantage de rester intactes tout le long du processus de préparation des fragments de pièces opératoires et de leur inclusion en paraffine. Cette technologie serait l’outil de choix pour répondre aux exigences de la norme ISO 15 189 et la norme NF S96 900 sur la traçabilité, l’anonymisation et la sécurité des données.
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Vol 36 - N° 4
P. 297 - août 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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