Les facteurs associés au dépistage des cancers du col utérin dans une population mutualiste - 02/03/08
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Position du problème : L’objectif de cette étude était de mettre en évidence les facteurs associés au dépistage des cancers du col utérin dans une population où la prise en charge des examens est assurée par la Mutuelle Générale de l’Éducation Nationale.
Méthodes : Un auto-questionnaire anonyme a été adressé par voie postale à un échantillon de 10 000 sujets de 20 à 60 ans tirés au sort à partir du fichier national des mutualistes métropolitains. Le taux de réponse a été de 66,5 % (N = 6 518).
Résultats : Parmi les femmes mutualistes de 20 à 60 ans (n = 3 741), 88,5 % ont pratiqué un frottis du col utérin au moins une fois dans la vie. L’âge moyen était de 29,3 ans (IC à 95 % : 29,0-29,6) au premier frottis. Les pratiques préventives (mammographie, frottis et recherche de sang dans les selles) étaient fortement liées entre elles. Les facteurs associés à une pratique de frottis dans les 3 dernières années étaient l’âge entre 30 et 49 ans, le statut marital (mariées, séparées ou divorcées), le statut socioprofessionnel (les ouvrières pratiquaient significativement moins souvent un frottis que les autres catégories socioprofessionnelles). Les femmes qui ont déclaré avoir consulté un gynécologue dans les 12 derniers mois avaient 9 fois plus de chances d’avoir pratiqué un frottis et celles qui ont consulté un médecin généraliste en avaient 2 fois plus par rapport à celles qui n’avaient consulté ni l’un ni l’autre.
Conclusions : Dans une population où la prise en charge des examens est assurée par la mutuelle, le niveau socioprofessionnel était un des déterminants de la pratique du frottis.
Background: The aims of our study were to examine the factors associated with cervical screening in women whose tests are supported by a national health insurance scheme, the Mutuelle Générale de l’Éducation Nationale.
Methods: A self-administered postal questionnaire was sent to a random sample of 10,000 adults aged 20 to 60 years old living in France and insured with the Mutuelle Générale de l’Éducation Nationale. Response rate was 66.5% (N=6,518).
Results: Of the 3,741 women aged 20 to 60 years old, 88.5% have had at least one cervical smear. Mean age for the first cervical smear was 29.3 years (95% CI: 29.0-29.6). Preventive practices (mammogram, cervical smear and fecal occult-blood testing) were strongly related. The predictive factors for cervical smear during the past three years included: age between 30 and 49 years, marital status (married, separated or divorced), the socioeconomic status (unskilled workers reported cervical smears less often than women from other socioeconomic status). Consulting a gynaecologist in the past twelve months increased 9-fold the probability of having a cervical smear and 2-fold when consulting a general practitioner compared to women who consulted neither a gynecologist nor a general practitioner.
Conclusions: In a population whose tests were supported by a national health scheme, the socioeconomic status was one of the determinants of Pap smear.
Mots clés :
Frottis
,
Dépistage
,
Auto-questionnaire
,
Mutuelle
Keywords: Cervical screening , Self-administered questionnaire , Health insurance scheme
Plan
© 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 53 - N° 1
P. 69-75 - février 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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