Late fertility in Europe: some comparative and historical data - 02/03/08
F. PRIOUX
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Position du problème: La fécondité tardive (35 ans ou plus) ayant beaucoup augmenté ces dernières années dans les pays occidentaux, l’article s’interroge sur la cause de cette nouvelle tendance, et sur ses chances de se poursuivre encore.
Méthodes: On mesure la fécondité tardive par la somme des taux de fécondité par âge à 35 ans ou plus, et on calcule sa contribution à la fécondité totale (en % de l’indicateur conjoncturel), et la part des premières naissances dans cette fécondité. La fécondité tardive des hommes est évaluée de la même manière, lorsque les données le permettent. Les données analysées pour les femmes remontent parfois jusqu’auxviii e siècle (Suède), et pour les hommes au début duxx e siècle (en France).
Résultats: La fécondité tardive est aujourd’hui beaucoup plus faible qu’autrefois. Malgré la hausse actuelle, qui remonte au début des années 1980 pour un grand nombre de pays occidentaux, et qui est beaucoup plus récente et timide dans les pays anciennement socialistes, les niveaux actuels sont très faibles comparés aux niveaux anciens, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. La réduction de la taille des familles a été le principal moteur de cette baisse, qui a été accentuée par le rajeunissement de l’âge à la première maternité. Le retournement de tendance n’est dû qu’au retard des maternités, retard qui fait partie d’un mouvement général de décalage de tous les calendriers démographiques. De plus en plus souvent, ces naissances tardives sont ainsi des premières naissances. La fécondité très tardive (40 ans ou plus) augmente très peu, et, pour les hommes comme pour les femmes, l’âge de 45 ans semble une limite que peu d’entre eux franchissent. Des normes sociales concernant l’âge limite pour avoir un enfant pourraient expliquer des différences entre pays à cet égard.
Conclusion: Il est probable que la fécondité tardive poursuivra sa hausse tant que la fécondité des jeunes continuera à diminuer. Mais, cette hausse portera toujours essentiellement sur les âges les plus « jeunes » (moins de 40 ans pour les femmes, moins de 45 ans pour les hommes); contraintes biologiques et normes sociales jouent probablement toutes deux un rôle dans cette stagnation de la fécondité très tardive.
The issue: Given the substantial increase in late fertility (at ages 35 and older) in the last few years in Western countries, the paper raises the question of what factors have caused this new trend, and how likely it is to continue.
Methods: Late fertility is measured using the sum of age-specific fertility rates at 35 or more; its contribution to the total fertility rate (in % of the total fertility rate) and the proportion of first childbirths in this fertility is then computed. Late fertility among men is assessed using the same method, where the necessary data are available. The data analysed sometimes date back to the 18th century for women (Sweden), and the early 20th century for men (in France).
Results: Late fertility is now much lower than it used to be. Despite the current increase — which can be traced back to the early 1980s for most Western countries, and appears to be much more recent and limited in the former socialist countries — current levels are very low compared with those of the past, among men as well as women. Reduced family size was the main factor in that decline, which became more pronounced as a result of women having a first child at younger ages. The reversal of the trend is due only to postponed childbearing, which must be viewed as part of a general trend towards postponement of all demographic events. More and more of the children born in such circumstances are thus first children. Very late fertility (at 40 or more) has increased, though only slightly, for men as well as women, and age 45 seems to be a limit beyond which few are prepared to have children. Social norms concerning the age limit for a person to have a child could account for the differences from one country to another in that respect.
Conclusion: Late fertility is likely to continue increasing as long as fertility continues to decrease among young people. However, the increase will continue to be due mostly to the “younger”age groups (under 40 for women, under 45 for men); both biological constraints and social norms probably play a part in the stagnation of very late fertility levels.
Mots clés :
Fécondité après 35 ans
,
Europe
,
Retard des premières naissances
,
Fécondité des femmes
,
Fécondité des hommes
,
Normes sociales
Keywords: Fertility at age 35 or more , Europe , Postponement of first childbearing , Female fertility , Male fertility , Social norms
Plan
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 53 - N° HS2
P. -1--1 - novembre 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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