Malgré l’existence d’une grande disparité inter-individuelle, la fertilité, qu’elle soit spontanée ou médicalement assistée, chute autour de l’âge 40 ans, puis s’effondre à partir de 45 ans.

Chez la femme, le nombre de follicules au repos est définitivement fixé à la naissance. À partir de ce moment et jusqu’à la ménopause, l’effectif de cette « réserve ovarienne » diminue en raison de l’entrée en apoptose des follicules au repos ou de leur entrée en croissance. À partir d’environ 38 ans, l’appauvrissement de la réserve ovarienne s’accélère et se traduit par une chute significative du nombre de follicules en croissance. La chute du nombre de follicules en croissance capables de produire de l’inhibine B, conduit, dès l’âge de 35 ans à une élévation de la FSH circulante. Une croissance folliculaire accélérée et/ou une sélection du follicule préovulatoire plus précoce, probablement due à l’élévation des taux de FSH, semble responsable du raccourcissement de la durée de la phase folliculaire à partir d’environ 40 ans. Lorsque la femme atteint la quarantaine, le taux d’avortements spontanés est augmenté, soit en raison d’une chute de la réceptivité endométriale, soit en raison d’une qualité ovocytaire diminuée, soit des deux.

En conclusion, on peut prédire que, bien qu’apparaissant inéluctable aujourd’hui, la chute de fertilité de la quarantaine pourrait être au moins en partie ralentie au cours des prochaines décennies par l’utilisation de molécules empêchant l’épuisement de la réserve ovarienne.

When women reach their forties, and despite strong inter-individual variations, their fecundity, either spontaneous or assisted, is impaired then falls down from the age of 45 onwards.

In humans the size of the ovarian reserve is definitely fixed at birth and decreases drastically with age. Follicles leave the stock of resting follicles in a continuous stream, either disappearing by apoptosis or entering the growth phase. From the age of about 38 years onwards, the rate of follicular depletion accelerates leading to a decreasing number of selectable follicles. As these follicles produce inhibin B, its circulating levels drop, resulting in an increase in circulating FSH concentration. The higher rate of growth of large follicles in women over the age of 40 than in younger women, likely due to high FSH levels, and/or an early selection of the preovulatory follicle seem responsible for the shortening of the follicular phase in women in their late thirties and early forties. An impaired endometrial receptivity and/or a decrease in oocyte quality, or both may be responsible for the increase of the frequency of spontaneous abortion when women reach their forties.

In conclusion, it can be predicted that, although apparently inescapable, the fertility impairment due to ageing could be, at least partly, counteracted by the use of molecules preventing attrition of the ovarian reserve.