Utilisation de la cabergoline dans le traitement palliatif de la maladie de Cushing : l’étude Frenchcab - 07/09/16
Résumé |
Objectif |
Évaluer l’efficacité et la tolérance de la cabergoline dans une large cohorte de maladies de Cushing (MC).
Méthodes |
Étude rétrospective multicentrique (12 CHU français et belges) de 62 MC traitées de 2003 à 2015 par cabergoline en monothérapie ou en association à des inhibiteurs de la stéroïdogenèse.
Résultats |
Cinquante-trois patients (46,8±2,5ans) avec un CLU élevé à 3,6±0,6 fois la normale (xLSN) ont reçu la cabergoline en monothérapie pendant 17,4±3,1 mois. Quarante-trois étaient en échec ou récidive après chirurgie hypophysaire. Le CLU a été normalisé chez 21 (40 %) patients (dont 5 ont présenté une insuffisance surrénalienne) et a diminué d’au moins 50 % chez 4 (8 %) patients. Les CLU avant cabergoline étaient identiques entre patients contrôlés et non contrôlés (3,6±0,8 vs 3,6±0,9 xLSN) mais la posologie efficace de cabergoline était moindre chez les patients contrôlés (2,0±0,3 vs 2,8±0,2mg/semaine, p<0,03). Un échappement thérapeutique et un arrêt du traitement pour intolérance sont survenus chez 13 % des patients. Une normalisation prolongée du CLU a donc été obtenue pendant 38,9±4,8 mois chez 13 (25 %) patients et s’est accompagnée d’une amélioration clinique. Neuf patients (52,3±4,7ans) avec un CLU élevé à 2,7±0,5 xLSN ont été traités en add-on. Une normalisation prolongée du CLU a été obtenue chez 2 (22 %) patients pendant 130±110 mois avec 1,0mg/semaine de cabergoline.
Conclusion |
La cabergoline en monothérapie ou en association permet le contrôle prolongé de l’hypercortisolisme chez environ 25 % des MC. La cortisolurie initiale ne permet pas de préjuger de la réponse à la cabergoline.
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Vol 77 - N° 4
P. 271 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.