Les péricardites au cours de l’insuffisance rénale terminale - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
La péricardite chez l’hémodialysé chronique (HDC) semble toujours être en rapport avec une dose de dialyse insuffisante. L’objectif de notre travail était d’évaluer la prévalence de la péricardite chez l’HDC, d’identifier les facteurs prédictifs et d’observer leur évolution après une prise en charge adéquate.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 113 patients adultes en hémodialyse chronique dans notre unité d’hémodialyse durant l’année 2015. Pour chaque patient, nous avons étudié les données cliniques, biologiques et échographiques ainsi que les facteurs de survie.
Résultats |
Durant l’année 2015, 9 cas de péricardite ont été observés avec un âge moyen de 38,3ans et une nette prédominance masculine (7 hommes pour 2 femmes). La durée moyenne en hémodialyse était de 29 mois. Les circonstances de découverte étaient cliniques dans 7 cas et deux patients seulement se sont présentés d’emblée dans un tableau de tamponnade ou de pré-tamponnade.
Une hémodialyse via un cathéter fémoral, une prise de poids inter-dialytique supérieur à 4kg et une fréquence d’hémodialyse inférieure à 3 fois par semaine semblaient être les principaux facteurs prédictifs d’une forte prévalence de la péricardite chez nos patients.
Une optimisation de la durée et de la fréquence des séances d’hémodialyse allant jusqu’à une dialyse quotidienne associée à une héparinisation locorégionale représentaient l’essentiel du traitement chez 7 patients. Le drainage péricardique par voie sous xiphoïdienne était le traitement salvateur chez les deux patients qui se sont présentés dans un tableau de tamponnade et de pré-tamponnade. L’évolution était favorable chez la totalité des patients.
Discussion |
Les péricardites dans l’insuffisance rénale terminale sont la conséquence d’un abord vasculaire déficient et surtout d’une dose de dialyse inadéquate.
Conclusion |
L’installation de la péricardite chez les patients hémodialysés chroniques est le plus souvent insidieuse, l’efficacité du traitement est basée sur un diagnostic précoce associé à une prise en charge optimale.
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Vol 12 - N° 5
P. 315 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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