Hémodialyse quotidienne, accès à la greffe rénale et survie des patients - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
L’hémodialyse quotidienne (HDQ) a été développée afin d’améliorer la qualité de vie des patients ainsi que l’épuration sanguine. Néanmoins, son association avec la survie reste controversée et son lien avec l’accès à la greffe rénale n’a jamais été étudié. L’objectif de notre étude était d’analyser l’association entre l’HDQ et la survie ainsi que la transplantation rénale chez des patients en HDQ comparés à des patients en hémodialyse (HD) conventionnelle 3×/semaine.
Patients et méthodes |
Tous les patients incidents majeurs ayant démarré une HDQ entre 2003 et 2012 en France ont été inclus. En utilisant un score de propension, chaque patient en HDQ a été apparié à trois patients en HD 3×/semaine. Les données ont été extraites du REIN. Le modèle de Fine & Gray a été utilisé pour étudier le lien entre l’HDQ et l’accès à la greffe puis le modèle de Cox pour la survie.
Résultats |
Nous avons inclus 575 patients en HDQ et 1696 en HD 3×/semaine. Au 31/12/2013, 48 % des patients en HDQ et 32,5 % des patients en HD étaient décédés. Après ajustement sur l’âge, le sexe et les comorbidités, l’HDQ était associée avec un sur-risque de décès (HR=1,58 ; IC95 % : 1,4–1,8). Après ajustement sur l’âge, le sexe et les comorbidités, l’HDQ n’était pas associée significativement avec l’inscription sur la liste d’attente. En revanche, après l’inscription sur la liste, les patients en HDQ avaient moins de chance d’être greffés que les patients en HD 3×/semaine (SHR=0,74 ; IC95 % : 0,58–0,95).
Discussion |
Après appariement et ajustement sur l’âge et les principales comorbidités, l’HDQ est associée avec moins de chance d’accéder à la transplantation rénale après inscription sur la liste d’attente, et reste associée avec un sur-risque de décès. Les patients français en HDQ présentent des profils variés puisque l’HDQ est aussi bien adressée aux jeunes qui accèdent à la transplantation qu’aux patients âgés en mauvais état de santé. Les indications pour l’HDQ en France sont probablement différentes de celles appliquées dans d’autres pays, ceci pourrait expliquer nos résultats en termes de mortalité [1 ].
Conclusion |
Les raisons médicales expliquant les décisions des néphrologues quant au démarrage de l’HDQ ne sont pas définies dans REIN. Cependant, le développement de nouvelles machines à domicile pourrait modifier les indications des cliniciens pour la mise en HDQ.
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Vol 12 - N° 5
P. 326-327 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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