Arthrose et fusion articulaire postérieure spontanée après ostéosynthèse percutanée de fractures thoraco-lombaires - 21/10/16
Arthritis and spontaneous posterior joint fusion after percutaneous ostoesynthesis on thoraco-lumbar fractures
Résumé |
Introduction |
L’ostéosynthèse percutanée pour fractures thoraco-lombaires peut être utilisée comme fixation temporaire. Le but de cette étude rétrospective était de déterminer le taux d’arthrose et de fusion articulaire postérieure spontanée. Les facteurs de risque liés au patient, au type de fracture et à la technique chirurgicale ont été analysés.
Matériel et méthodes |
Les scanners pré- et postopératoires de 148 patients (âge 15–85ans) ayant subi une ostéosynthèse percutanée pour fracture thoraco-lombaire (T2-L5) ont été analysés (observateur indépendant), (délai moyen entre les scanners 12,3 mois). Au total, 1050 facettes articulaires adjacentes à une vis ont été analysées. Le diamètre, la longueur, le cimentage et la profondeur d’insertion des vis ont été rapportés. Leur position a été classée en 3 grades médio-latérales (lombaire), cranio-caudales (thoracique). L’arthrose pré- et postopératoire ont été classées (absente, minime ou avancée) ainsi que la fusion articulaire postopératoire (absente, partielle ou totale).
Résultats |
Quatre vingt quatre pour cent des vis étaient positionnées sans contrainte facettaire et 88,4 % avaient une profondeur d’insertion appropriée. L’arthrose préopératoire aux niveaux instrumentés était modérée dans 9,6 % des cas et sévère dans 1,2 %. L’apparition d’une arthrose ou une aggravation de celle-ci en postopératoire est notée sur 79 facettes (7,5 %) et 5 % à l’extrémité supérieure du montage, sans influence significative du positionnement de la vis ou du type de fracture. Le cimentage des vis est corrélée à l’évolution arthrosique (p<0,0001). Une fusion partielle est rapportée sur 26 facettes articulaires (2,5 %), une fusion complète sur 10 (1 %). Les facteurs de risque d’une fusion spontanée étaient IMC (p=0,0005), âge (p=0,0013), arthrose préopératoire (p=0,0034), délai entre les scanners (p=0,00015), fractures type B (p=0,0005), présence d’une fusion antérieure concomitante (p=0,0034). La position et le diamètre des vis n’avaient pas d’influence significative.
Conclusion |
Le taux de fusion articulaire postérieure spontanée après ostéosynthèse percutanée est faible (surtout les patients âgés ou corpulents présentant une arthrose préopératoire). Une atteinte post-traumatique dans les fractures type B ou une fusion antérieure associée peut donner une fusion spontanée. Bien que le mauvais positionnement des vis puisse jouer un rôle, le taux de vis mal positionnées conduisant à une atteinte articulaire était bas. Ainsi, le matériel d’ostéosynthèse peut être retiré sans risque chez les jeunes, avec une fracture consolidée, en préservant les articulaires postérieures. L’apparition ou l’aggravation de l’arthrose était principalement observée au sommet du montage chez les patients âgés avec des vis cimentées, chez qui le retrait du matériel ne pourrait être envisagé.
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Vol 102 - N° 7S
P. S95 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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