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Physiologie de la sécrétion sudorale eccrine - 01/01/99

[27-070-A-25]
Pierre Agache : Professeur émérite de dermatologie
faculté de médecine et de pharmacie, place Saint-Jacques, 25030 Besançon cedex France
Victor Candas : Directeur de recherches au CNRS
centre d'études de physiologie appliquée, rue Becquerel, 67200 Strasbourg  France

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Article archivé , publié initialement dans le traité EMC Podologie

Résumé

Deux à 3 millions de glandes eccrines parsèment le corps humain, prêtes à déverser à sa surface de quelques millilitres à plusieurs litres par heure d'un liquide aqueux hypotonique dont l'étalement sur la peau, en modifiant son état de surface, sera le support de rôles physiologiques majeurs. Tel apparaît globalement le système sudoral eccrine de l'homme, unique chez les mammifères par l'importance de son développement [14].

La glande est un tube borgne, dont la moitié distale pelotonnée est logée dans un golfe hypodermique au sein du derme profond, et dont la moitié proximale, rectiligne dans son trajet dermique, est enroulée en vrille dans sa traversée de l'épiderme (fig 1). Sa longueur totale est d'environ 5 mm [30], mais peut varier d'un facteur de 2 à 5 selon les individus et parallèlement à sa production : 2 à 20 nL/min [26]. Les glandes eccrines revêtent la totalité du corps, à l'exception des lèvres, du gland et de la face interne du prépuce, du clitoris et des petites lèvres [14]. Le nombre de glandes est définitif à la naissance. Leur densité est la plus forte sur les paumes et plantes, le front et les joues. Pour les autres zones corporelles, la séquence indiquée au tableau I [28] n'est pas toujours respectée. D'ailleurs le compte précis a peu d'importance car environ 50 % des glandes semblent ne pas fonctionner et sont inexcitables pharmacologiquement [15]. Cette inactivité peut résulter d'un blocage naturel et spontané du canal excréteur dans son trajet intraépidermique, car le stripping du stratum corneum augmente à la fois le débit sudoral et le nombre d'orifices sécrétants [9].

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