Évolution des délais et de la prise en charge interventionnelle de l’infarctus du myocarde avec sus décalage du ST à la phase aiguë entre 2007 et 2014 - 29/10/16
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Résumé |
Introduction |
La prise en charge des infarctus du myocarde aigus avec sus-décalage du segment ST (IDM avec ST+) nécessite une reperfusion en urgence. Les délais et les modalités de prise en charge pré- et intra-hospitalière évoluent avec le temps. Nous avons examiné cette évolution.
Matériel et méthodes |
Étude monocentrique rétrospective comparant les des délais de reperfusion et les techniques interventionnelles des patients admis pour un IDM avec ST+ à la phase aiguë (<24h) en 2007 et en 2014. Les patients admis au centre hospitalier de Saint-Brieuc (CHSB) pour un IDM avec ST+ à la phase aiguë durant l’année 2007 et durant l’année 2014 ont été inclus de façon consécutive. Les patients dont la présentation initiale était un arrêt cardiaque pré-hospitalier, ceux compliqués de choc cardiogénique et ceux ayant bénéficié d’une thrombolyse pré-hospitalière n’ont pas été exclus.
Résultats |
Trois cent neuf patients ont été inclus (120 patients en 2007, 189 patients en 2014). L’âge moyen (±DS) était de 62,6 (±14,3) ans en 2007 et 63,9 (±12,8) ans en 2014. On note une prépondérance masculine ; 74,2 % d’hommes en 2007 et 79,9 % en 2014. On rapporte un recours plus fréquent au centre 15 comme destinataire du premier appel : 40 % en 2007 et à 53 % en 2014. Néanmoins, il persiste une proportion non négligeable et stable dans le temps de patients qui n’ont pas le réflexe d’appeler le SAMU ou les pompiers (32 % en 2007 et 35 % en 2014). Trente patients ont été thrombolysés (25 %) en 2007 contre 19 (10,1 %) en 2014. On rapporte une baisse significative du délai entre le début des symptômes et l’admission des patient : délai médian de 210min en 2007 et 160min en 2014 ; p=0,02. En angioplastie primaire (ATL), on a noté une baisse significative de la plupart des délais (délai 1er appel-ATL ; p=0,04, délai 1er appel–admission ; p=0,006, délai admission–ballon ; p=0,015, délai 1re intervention–admission ; p=0,006, délai 1re intervention–ATL ; p=0,01). La coronarographie a été réalisée par voie fémorale pour 93,9 % des patients en 2007 contre 18,1 % en 2014 (81,9 % par voie radiale en 2014). Une angioplastie immédiate a été réalisée dans 77,5 % en 2007 et 90,5 % des patients en 2014. L’utilisation de la thromboaspiration mécanique et celle des stents actifs ont significativement augmenté entre les deux périodes (26,5 % en 2007 versus 68,8 % en 2014) et (0,1 % versus 33,5 %) respectivement ; p=0,0001 pour les deux items. Le recours aux antiGPIIb/IIIa était beaucoup plus large en 2007 comparativement à 2014 (70,8 % contre 21,7 % respectivement ; p=0,0001).
Conclusion |
Cette étude comparative entre 2007 et 2014 montre une réduction significative des délais de prise en charge, un recours moins fréquent à la thrombolyse comme thérapeutique de reperfusion, une progression importante de la voie radiale, de l’implantation de stents actifs et de l’utilisation de la thromboaspiration.
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Vol 65 - N° 5
P. 376-377 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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