Profil comportemental de la dépendance nicotinique - 11/01/17
Résumé |
Introduction |
Le tabagisme est une maladie chronique liée à la dépendance à la nicotine, caractérisé par des réponses comportementales avec compulsion menant à une consommation régulière.
Méthodes |
Nous proposons une étude rétrospective concernant 556 patients suivis à la consultation d’aide au sevrage tabagique du service des maladies respiratoires de l’hôpital Ibn Rochd durant une période de 6ans allant de janvier 2009 à novembre 2015.
Résultats |
La moyenne d’âge est de 46,32ans (extrêmes 15–82ans) avec une prédominance masculine à 83,9 %. La majorité des patients (28,7 %) appartenait à la tranche d’âge entre 45 et 54ans. Quarante-sept pour cent des patients avaient au moins un antécédent pathologique parmi lesquels 17 % avaient une dépression. L’âge de la première cigarette variait entre 7 et 40ans avec une moyenne d’âge de 17,2ans (écart-type 4,71). Quatre-vingt-cinq pour cent de nos patients avaient commencé à fumer avant l’âge de 20ans. Le nombre de paquets-année variait entre 0,75 et 288 avec une moyenne de 26,37PA (écart-type : 17,58). Les dépenses par mois en cigarettes variaient entre 140 et 5000DH avec une moyenne de 992DH. La dépendance nicotinique, évaluée par le test de Fagerström était moyenne chez 48,8 % des fumeurs et forte chez 35,8 % des fumeurs. La recherche d’un meilleur état de santé était la principale motivation pour l’arrêt du tabac chez 99 % des patients. La dépendance comportementale a été évaluée par le test de HORN. D’après les résultats du test de HORN, nous avons constaté que l’item « stress et angoisse » (79,1 %) et l’item « stimulation » (76 %) ainsi que l’item « dépendance et besoin » (69,2 %) avaient les scores les plus élevés chez nos fumeurs. Un syndrome anxieux était noté chez 50,2 % des fumeurs, un syndrome dépressif chez 52 % des fumeurs et un trouble anxiodépressif majeur dans 35,9 % des cas. Selon les résultats du test de Fagerström et le degré de motivation à l’arrêt, une aide médicamenteuse pour l’arrêt du tabac était prescrite chez 76 % des fumeurs. Une prise en charge de la dépendance comportementale était réalisée chez tous les patients, en tenant compte des résultats du test de Horn durant la première consultation et au cours des consultations de suivi. Trente-huit patients avaient une dépression pour laquelle ils étaient pris en charge en psychiatrie. À 6mois, 17,5 % des patients étaient toujours en arrêt.
Conclusion |
La prédominance du profil du stress–angoisse concorde avec les données du questionnaire de HAD montrant un profil anxiodépressif de nos fumeurs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 34 - N° S
P. A182 - janvier 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.