La prévalence des allergènes respiratoires est en augmentation à travers le monde, particulièrement les acariens, qui sont les plus incriminés dans l’asthme et la rhinite allergique.

Nous avons analysé tous les dossiers des patients asthmatiques ayant bénéficié de Prick-test entre janvier 2013 et décembre 2015. Le but de cette étude est de dresser le profil clinique, fonctionnel évolutif et thérapeutique de l’asthme allergique aux acariens.

Il s’agit de 233 patients, dont la moyenne d’âge était de 35,5 ans avec des extrêmes allant de 14 à 67 ans. Une prédominance féminine était notée dans 71 % des cas. Une rhinite associée à l’asthme était notée chez 85 % des malades et un terrain atopique familial retrouvé dans 74 %. À la spirométrie, un trouble ventilatoire obstructif était observé dans 18,5 % des cas. L’asthme était intermittent dans 25 % des cas, persistant léger dans 21 %, persistant modéré dans 25 % et persistant sévère dans 29 % des cas. La sensibilisation cutanée aux acariens était retrouvée dans 74 % des cas, représentée par les Dermatophagoïdes pteronyssinus (DP) dans 87 % des cas, D. farinae dans 79 %, et le Blomia tropicalis dans 64 % des cas. Une polysensibilisation était notée dans 30 % des cas. L’asthme était contrôlé dans 56 % des cas et non contrôlé dans 8 % des cas.

L’asthme aux acariens est la forme clinique la plus fréquente. Il est, en général, peu sévère et les mesures d’éviction sont souvent efficaces.