Effet de la chirurgie bariatrique sur la biodisponibilité des protéines chez le rat obèse - 10/02/17
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La chirurgie bariatrique est un traitement efficace de l’obésité morbide et de ses complications métaboliques. Cependant, elle peut entraîner des carences nutritionnelles, dont la carence protéique, avec toutefois de grandes disparités de prévalence entre les études. La malabsorption protéique peut être un facteur de risque de la dénutrition protéique, mais il n’existe pas de données claires à ce sujet. L’objectif de notre étude était de comprendre l’origine de la dénutrition protéique en évaluant chez le rat l’impact de deux chirurgies bariatriques, l’une restrictive : la gastrectomie verticale (SGV) et l’autre restrictive et malabsorptive : la dérivation Roux-en-Y (RYGB) sur la biodisponibilité des protéines.
Matériel et méthodes |
Des rats, rendus obèses par un régime hyperlipidique, ont été opérés de RYGB (n=9) ou SGV (n=7). Une mortalité importante chez les RYGB a réduit le nombre final d’animaux à 3. Deux groupes contrôles (n=4) ont été opérés à blanc et ont reçu la même quantité de nourriture que les groupes opérés (pair-fed). La composition corporelle a été quantifiée avant et après chirurgie à l’aide d’un scanner EchoMRI 900. L’albumine a été mesurée dans le plasma. Deux semaines après l’opération, la digestibilité des protéines a été mesurée 6h après l’ingestion d’un repas test contenant des protéines intrinsèquement marquées à l’azote 15N. Après sacrifice de l’animal et dissection du tube digestif, l’azote alimentaire a été déterminé dans les contenus des différents segments (estomac, intestin grêle, cæcum, côlon) par spectrométrie de masse à ratio isotopique couplé à un analyseur élémentaire. Une étude histologique de l’intestin grêle a été réalisée. Les résultats sont exprimés en moyennes (±ESM) et analysés par des Anova à deux facteurs. Des tests post-hoc de Bonferonni ont été réalisés (seuil : p<0,05).
Résultats et analyse statistique |
Quinze jours après l’opération, la prise alimentaire est diminuée de 49 % chez les RYGB et de 36,5 % chez les SGV (p<0,001). La perte de masse grasse est de 32 % chez les rats RYGB et SGV et de 21 % dans les groupes contrôles (p=0,07). La perte de masse maigre est de 10 % pour les RYGB et 4 % pour les contrôle-RYGB (NS). Ces pertes sont accompagnées d’une hypo-albuminémie dans les 4 groupes. Six heures après l’ingestion du repas test, il n’y a pas de différences notables intergroupes du pourcentage d’azote ingéré retrouvé dans les différents segments du tube digestif, excepté dans le côlon où cette valeur est supérieure chez les rats RYGB comparé aux rats SGV (2,8±0,3 vs. 1,1±0,2 %, p=0,01). Cependant, la digestibilité protéique est équivalente dans les 4 groupes et est de 93±1,3 %. L’analyse morphologique révèle une hypertrophie du jéjunum chez les rats RYGB et SGV et de l’iléon chez les rats RYGB.
Conclusion |
Notre étude ne révèle pas de malabsorption protéique exacerbée 15jours après une chirurgie bariatrique, SGV ou RYGB. L’hypertrophie de la muqueuse de l’intestin grêle a pu contribuer à compenser la réduction de la surface d’absorption et à préserver la biodisponibilité des protéines. Ce résultat doit être confirmé avec un nombre plus important d’animaux.
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Vol 31 - N° 1
P. 50-51 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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