À l’occasion de l’élaboration de recommandations de bonne pratique, la réalisation d’un état des lieux sur la prise en charge des adultes autistes ou présentant des TED (Autisme/TED) est apparue nécessaire, peu de données françaises étant disponibles sur cette activité. L’analyse du PMSI psychiatrie conduite par la Haute Autorité de santé (HAS) a permis d’identifier et de caractériser les modes de prise en charge de ces patients dans le secteur sanitaire.

À partir du PMSI PSY 2012–2013, tous les patients âgés de 18ans et plus, avec un diagnostic d’autisme/TED (CIM-10 F84) ont été sélectionnés. Seuls leurs séjours complets et actes, classés selon le type de prise en charge, ainsi que les prises en charge en ambulatoire, ont été analysés.

En 2012 et 2013, l’hospitalisation concernait 22 422 séjours et 198 375 actes réalisés pour autisme. L’hospitalisation complète (54 % des séjours) et l’hospitalisation partielle (9 % des séjours), concernaient majoritairement des hommes et étaient réalisées avec le consentement du patient (89 % des séjours en hospitalisation complète, 96 % en hospitalisation partielle) ; les autres séjours correspondant à une prise en charge hospitalière mixte. Le domicile était le mode de provenance et de sortie majoritaire. L’analyse comparée de ces deux types d’hospitalisation a montré des différences significatives : l’hospitalisation complète concernait plus d’hommes, une proportion plus importante de patients âgés et des diagnostics différents. En 2012–2013, la prise en charge en ambulatoire concernait 120 743 actes pour autisme. Elle était majoritairement réalisée dans des centres médico-psychologiques avec le consentement du patient et consistait principalement en des entretiens individuels.

Les types de prises en charge dépendaient des caractéristiques des patients. Le faible nombre de patients adultes avec autisme/TED identifiés dans le PMSI semblait indiquer qu’une grande partie des patients sortait du circuit de prise en charge proposée. Une étude sur le suivi longitudinal des patients adolescents à l’âge adulte permettrait de mieux appréhender les différences des modes de prises en charge en fonction des âges.