Interactions entre la phytothérapie et les anticancéreux oraux : réalisation d’un outil d’aide à l’analyse pharmaceutique - 22/03/17
Résumé |
Introduction/objectif |
Depuis janvier 2016, des entretiens pharmaceutiques ont été mis en place dans notre centre hospitalier pour les patients traités par un anticancéreux oral. La phytothérapie est couramment utilisée par ces patients alors qu’il existe de réelles interactions et peu de référentiels disponibles. La réalisation d’un outil d’aide est parue indispensable afin d’améliorer la détection de ces interactions, notamment avec les cytochromes. L’objectif est de réaliser un état des lieux des interactions observées et d’élaborer un tableau synthétique, à destination des professionnels de santé, pharmaciens notamment.
Matériels et méthodes |
Suite aux entretiens pharmaceutiques réalisés du 02/01/2016 au 15/09/2016, tous les anticancéreux et plantes ont été répertoriés dans une base de données (BDD). Une revue de la littérature via Vidal®, Thériaque® et Pubmed [mots clés : phytotherapy ; interaction ; chemotherapy et nom anglais de l’anticancéreux] a été réalisée pour chaque plante et anticancéreux inscrit dans la BDD. Dans un second temps, un tableau récapitulatif double-entrées décrit synthétiquement la BDD, afin d’avoir une analyse rapide et efficace lors des entretiens thérapeutiques. Des pictogrammes visuels indiquent les contre-indications (CI) (rouge), les associations déconseillées (AD) (orange) ou les associations possibles (vert).
Résultats |
Au total, 87 entretiens pharmaceutiques concernant 85 patients ont été menés. Vingt patients (23 %) utilisent au moins une plante en automédication. Au total, 21 interventions pharmaceutiques (soit 24 %) ont été effectuées, dont un tiers (n=7) concernent une interaction avec la phytothérapie. Près d’un quart des patients (n=19) ont sollicité le pharmacien sur l’innocuité de la prise de phytothérapie souhaitée. Cent onze études ont permis la réalisation de la BDD. Dix-sept anticancéreux et 31 plantes ont été recensés. Onze anticancéreux (65 %) ont une CI avec au moins une plante, 7 (40 %) ont une AD. En cas de CI, une plante alternative est proposée.
Discussion/conclusion |
Les médecines parallèles sont fréquemment utilisées par les patients atteints d’un cancer, alors que des interactions existent et ne doivent pas être négligées. Notre travail a permis d’aboutir à la réalisation d’un outil d’aide pour le conseil au patient afin d’éviter toute interaction sur son traitement anticancéreux. Une mise à jour régulière avec les nouveaux médicaments et plantes recensés sera nécessaire.
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Vol 52 - N° 1
P. e24 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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