Corrélats fonctionnels cérébraux de la douleur chronique spontanée dans les neuropathies périphériques - 02/06/17
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Résumé |
Les mécanismes centraux de la douleur neuropathique restent méconnus dans le contexte des neuropathies périphériques. L’objectif de notre étude était de comparer la connectivité cérébrale dans deux groupes de 13 patients atteints de neuropathie périphérique, l’un étant douloureux, l’autre non, au moyen d’une technique d’IRM fonctionnelle en « resting state ». Les patients douloureux avaient des douleurs chroniques spontanées d’intensité supérieure à 3/10 depuis plus de 3 mois avec composante neuropathique (DN4>4). Les patients non-douloureux ne devaient jamais avoir présenté de douleurs dans le cadre de leur neuropathie. Chaque patient a réalisé une IRM étudiant le réseau de mode par défaut, les connectivités thalamocorticales, et les « pain matrices ». Les deux groupes de patients ne présentaient de différences significatives dans le réseau par défaut, contrairement à la connectivité thalamocorticale. Trois régions thalamiques, respectivement connectées au cortex moteur primaire, prémoteur, et temporal ont montré une franche réduction de connectivité fonctionnelle avec différentes régions pariétales, temporales, occipitales et cérébelleuses chez les patients douloureux par rapport aux non-douloureux. Concernant l’étude des « pain matrices », les connections « internes » aux différentes matrices, notamment la matrice « nociceptive » (insula postérieur, opercule insulaire, cortex cingulaire médian), étaient augmentées chez les patients douloureux, alors que les connectivités « inter-matrices » étaient augmentées chez les non-douloureux, notamment avec la matrice « émotionnelle » (cortex orbito-frontal et préfrontal antérolatéral). Notre étude a donc mis en évidence chez les patients présentant une neuropathie périphérique douloureuse une réduction de la connectivité fonctionnelle cérébrale concernant deux types de réseaux :
– les projections thalamocorticales impliquant notamment les régions thalamiques connectées au cortex moteur primaire et prémoteur ;
– les connections entre les différentes « pain matrices », notamment entre les matrices « nociceptive » et « émotionnelle ».
Ces résultats apportent notamment un éclairage tout à fait nouveau sur les mécanismes d’action de la stimulation corticale pour le traitement des douleurs neuropathiques d’origine périphérique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Douleur, IRM, Neuropathie périphérique
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Vol 47 - N° 3
P. 192-193 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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