La neuromédine U améliore la tolérance au glucose en inhibant la vidange gastrique - 06/09/17
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Historiquement décrite comme un neuropeptide régulant la prise alimentaire et le poids, la neuromédine U (NmU) améliore également la tolérance au glucose. Ces propriétés anorexigènes et incrétines laissent penser qu’elle pourrait être utilisée comme traitement de l’obésité et du diabète. Cependant, la NmU a récemment été décrite comme une “décrétine”, une hormone capable de diminuer la sécrétion d’insuline au cours d’un jeûne prolongé. La contribution de la NmU dans la régulation de l’homéostasie glucidique reste donc à être caractérisée. L’objectif de cette étude était d’étudier l’impact de la NmU sur les paramètres régulant l’homéostasie glucidique.
Matériel et méthodes |
Des souris C57Bl6 ont été utilisées. La tolérance au glucose par voie orale et intrapéritonéale et la sécrétion d’insuline en réponse au glucose ont été mesurées après une injection intrapéritonéale (IP) unique de PBS ou de NmU. L’absorption de (14C)-glucose a été mesuré en présence ou non de NmU dans des anses intestinales isolées. La rétention gastrique de rouge phénol administré par gavage ainsi que le temps de transit total ont également été évalué en réponse à une injection IP de NmU ou de PBS. L’impact de la NmU sur la contraction pylorique a été mesuré ex vivo en chambres isotoniques. Les résultats ont été exprimés en moyennes±ESM et analysés à l’aide de tests statistiques non paramétriques.
Résultats |
Une injection IP unique de NmU a empêché l’augmentation de la glycémie après une charge de glucose par voie orale (delta AUC−39,4 % p<0,001 contre PBS) mais pas intrapéritonéale (delta AUC+3,5 % p>0,99 contre PBS). Cette apparente amélioration de la tolérance orale au glucose n’a pas été associée à une augmentation de l’insulinémie chez les souris traitées par NmU (0,2 contre 1pg/mL à T15 p<0,001 NmU contre PBS). L’absorption intestinale de (14C)-glucose a été faiblement diminuée en présence de NmU (−17 % p<0,05 contre PBS). L’injection IP de NmU a bloqué la vidange gastrique (rétention gastrique à 30min :+285 % p<0,0001 contre PBS) et augmenté le temps de transit total (+150 %, p<0,05 contre PBS). Parallèlement, l’injection IP de NmU a induit une contraction du pylore de manière dose dépendante (contraction basale+21,7 % à 10−6M).
Conclusion |
Ces résultats indiquent qu’une injection intra-péritonéale unique de NmU bloque la vidange gastrique et diminue l’absorption intestinale du glucose conduisant à une apparente amélioration de la tolérance orale au glucose. Ceci implique notamment un effet direct de la NmU sur la contraction du pylore et pourrait ainsi expliquer sa capacité à inhiber la prise alimentaire.
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Vol 31 - N° 3
P. 220-221 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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