Étude de la faisabilité d’une alimentation saine et à petit budget - 06/09/17
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le coût peut être considéré comme un frein à l’adoption d’une alimentation équilibrée. Le Belge alloue en moyenne 13,2 % de son salaire à l’alimentation. Il est intéressant de souligner que les viandes, volailles et charcuteries comptent pour 25 % de ce budget alimentaire, alors même que l’on en consomme trop, et que les fruits et les légumes ne représentent que 16 % des dépenses. Notre étude avait pour but d’évaluer s’il est possible de proposer une alimentation équilibrée pour un coût de 5 euros par jour, et de fournir une base théorique pour élaborer des conseils afin d’y parvenir.
Matériel et méthode |
La pyramide alimentaire IPL-Food in Action a servi de modèle de classement des aliments. À l’aide des données de la table belge de composition des aliments Nubel, la qualité nutritionnelle de l’ensemble des aliments des familles principales de la pyramide IPL-Food in Action (légumes, fruits, féculents, viandes, volailles, poissons, œufs, légumineuses et alternatives végétales, produits laitiers et alternatives végétales enrichies en calcium, matières grasses ajoutées et oléagineux) a été évaluée. Le prix moyen de tous les aliments a été calculé, sur base d’un relevé sur les sites Internet de trois grandes surfaces fortement présentes en Belgique (Colruyt, Delhaize, Carrefour), effectué durant le dernier trimestre 2015. Les aliments de bonne qualité nutritionnelle pour un coût modeste ont ainsi pu être déterminés. Trois semaines-types de menus équilibrés ont été créées, une pour chacune des saisons suivantes : automne, hiver, printemps. Les aliments nutritionnellement peu intéressants et chers ont été évités, tandis que les aliments bon marché et de bonne qualité nutritionnelle ont été privilégiés. Chaque semaine de menus a été déclinée pour les besoins moyens d’une femme adulte (2000kcal/j), d’un homme adulte (2500kcal/j), et d’enfants de 6 et 12 ans (1500 et 2000kcal/j, respectivement). Les logiciels Excel® et R® ont été utilisés pour la réalisation de statistiques descriptives. Le prix moyen des semaines de menus a été évalué, ainsi que les apports nutritionnels moyens.
Résultats |
Les besoins nutritionnels, définis sur base des recommandations nutritionnelles pour la Belgique, étaient couverts de manière optimale ou sub-optimale pour l’ensemble des exemples choisis (enfants de 6 et 12 ans, femme et homme). Le coût journalier moyen des menus proposés était inférieur à 5 euros, sauf pour l’adulte de sexe masculin pour qui le coût journalier moyen était de 5,13 euros.
Conclusion |
Il est possible de s’alimenter de façon variée et équilibrée avec un budget modeste, mais cela ne se fait pas sans contrainte. Les repas doivent être réalisés à la maison, ce qui nécessite du matériel et un savoir-faire culinaire. Il est nécessaire de faire les courses alimentaires de manière rationnelle et de limiter le gaspillage. En outre, la boisson principale prévue dans le cadre de cette étude est l’eau de distribution. De l’eau en bouteille, des boissons sucrées ou alcoolisées ne sont pas comprises dans les menus. Enfin, notons que ce sont surtout des produits de marque de distributeurs qui ont été choisis pour l’évaluation des prix ; il est possible de diminuer le coût journalier moyen en optant plus systématiquement pour les produits « premier prix », disponibles pour un certain nombre d’aliments de base.
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Vol 31 - N° 3
P. 258 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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