Le diabète insipide central (DIC) est une pathologie rare qui pose le problème de son diagnostic positif. Le but de ce travail est d’illustrer l’intérêt de l’épreuve de restriction hydrique (RH) dans l’exploration du DIC.

Étude rétrospective incluant 19 patients suivis au service de médecine interne A de l’hôpital Charles-Nicolle pour DIC entre 1995 et 2015.

L’âge moyen de nos patients est de 28,46 ans avec une prédominance féminine (H/F=0,3). La diurèse moyenne était de 9,86 litres/24. La densité urinaire était basse dans tous les cas (1003). Tous nos patients ont eu un test de RH avec injection de vasopressine objectivant un diabète insipide central complet dans 16 cas, partiel dans 2 cas et en faveur d’une potomanie dans un cas. Le diagnostic biologique du DIC était corrélé à la perte du signal en T1 à l’IRM dans 15 cas (78,9 %) et discordant dans 4 cas (21,1 %). Concernant le diagnostic étiologique du DIC, il s’agissait d’une sarcoïdose dans 2 cas, histiocytose dans 2 cas, craniopharyngiome dans 1 cas, métastase hypophysaire dans 2 cas, traumatique dans 7 cas et idiopathique dans 5 cas.

L’épreuve de RH est un outil précieux dans l’exploration du DIC. Cependant elle présente des contraintes dans son interprétation surtout en cas d’insuffisance corticotrope associée ou si la polydipsie est chronique.