Analyse coût–utilité d’une prothèse totale de genou posée tôt versus tard pour les patients arthrosiques - 08/11/17
, P. Dégieux b, F. Mistretta a, F. Guillemin c, P. Richette d, e| pages | 2 |
| Iconographies | 0 |
| Vidéos | 0 |
| Autres | 0 |
Résumé |
Objectifs |
Étant donné l’augmentation importante du nombre de poses de prothèse totale de genou (PTG) dans les pays développés, il paraît nécessaire d’un point de vue économique de s’interroger sur le meilleur moment pour procéder à cette intervention chirurgicale. L’objectif de cette étude était d’évaluer, du point de vue du payeur public, le rapport coût–utilité de deux stratégies chirurgicales dans lesquelles la prothèse de genou est posée soit tôt (« PTG tôt »), soit tard (« PTG tard ») chez les patients atteints de gonarthrose.
Méthodes |
Les données individuelles sur les coûts et les résultats dans la gonarthrose, incluant les utilités, les options non pharmacologiques, pharmacologiques et chirurgicales ont été tirées de la littérature publiée. Combinées aux données populationnelles, elles ont été entrées dans un modèle de Markov de la gonarthrose. Le modèle représentait la prise en charge thérapeutique sur leur durée de vie d’une cohorte de patients atteints de gonarthrose, en actualisant les coûts (en euros) et les utilités (en QALYs–« quality-adjusted life-years ») à un taux de 4 % annuel.
Résultats |
Dans l’analyse principale, la stratégie « PTG tôt » coûtait 6624 € de plus que la stratégie « PTG tard » (76 223 € versus 69 599 €) avec un gain de 0,15 QALYs (18,675 versus 18,524). Ceci produisait un ratio différentiel coût-utilité (ICUR – « incremental cost-utility ratio ») de 43 631 €/QALY (Annexe A). Des analyses de sensibilité sur les paramètres les plus importants ont été réalisées et n’ont pas modifié le sens des conclusions : la stratégie « PTG tôt » coûte entre 3655 € et 7194 € de plus que la stratégie « PTG tard » avec un gain en QALYs compris entre 0,15 et 0,39. L’ICUR variait entre 17 131 €/QALY et 48 241 €/QALY (Annexe A).
Conclusion |
D’un point de vue médico-économique, nos résultats ne permettent pas de fournir suffisamment d’arguments, que ce soit en termes de coût–utilité ou de gain en utilités, pour conclure que la stratégie « PTG tôt » est supérieure à la stratégie « PTG tard » chez les patients atteints de gonarthrose.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 65 - N° S3
P. S128-S129 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?
