L’orthopédie pédiatrique humanitaire se situe essentiellement dans la coopération avec les pays émergents. Chaque mission est singulière et dépend de nombreux paramètres tels que le pays, la fréquence des missions, les pathologies rencontrées, la structure, l’équipe locale, l’ONG. Les pathologies rencontrées diffèrent par l’étiologie (tuberculose, poliomyélite) et la sévérité de l’atteinte. Chaque mission nécessite la présence d’un chirurgien expérimenté. Les conditions de travail sont parfois précaires. Les indications chirurgicales doivent se cantonner aux gestes efficaces en limitant au maximum les risques de complications postopératoires et en évitant toute acrobatie chirurgicale. L’enseignement doit associer l’université locale et doit être adapté aux nécessités du pays. Les objectifs de chaque mission doivent être réalistes. Il faut adapter les indications chirurgicales aux conditions locales et savoir dire «non» pour les interventions trop risquées. Le missionnaire doit coopérer avec les équipes locales et être capable de s’adapter à des situations inhabituelles. L’évaluation des résultats est primordiale pour améliorer l’efficacité et pour juger de l’utilité de nos missions.