Profil épidémiologique et clinique de la maladie de Crohn dans un service de médicine interne - 23/11/17
Résumé |
Introduction |
La maladie de Crohn (MC) est une affection inflammatoire chronique pouvant toucher tous les segments du tube digestif. L’iléon, le côlon et l’anus sont les segments les plus fréquemment atteints. Les lésions sont segmentaires, asymétriques, généralement profondes séparées par des zones saines, et peuvent parfois être à l’origine de fissures, fistules et sténoses. La maladie évolue par poussées entrecoupées de périodes de rémission. Elle peut se manifester par des manifestations extra-intestinales. Nous rapportons sur 5 ans (2012–2017), les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs de maladie de Crohn dans un service de médecine interne.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective menée entre 2012 et 2017 incluant 103 patients hospitalisés pour MC dont 68 hommes et 35 femmes).
Résultats |
L’âge moyen des patients était de 34 ans avec des extrêmes de 15 et 81 ans. La prédominance masculine était nette. Le délai moyen entre le 1er symptôme et le diagnostic était de 8 mois à 1 an. Les formes familiales de la maladie de Crohn étaient présentes dans 6,1 %. La diarrhée représentait le motif de consultation le plus fréquent. Le syndrome inflammatoire biologique était présent dans 49 % des cas. Les ulcérations muqueuses superficielles représentaient, la lésion endoscopique la plus fréquente, intéressant la région iléo-cæcale. Un granulome épithélioïde sans nécrose caséeuse était retrouvé chez 45 % de patients. L’évolution était favorable dans 40 % des cas. Dans 19 % des cas, elle s’est soldée de complications à type sténose digestive (28 %), et de fistules (22 %) montrant la gravité de la pathologie. Les manifestations extradigestives étaient retrouvées chez 36 patients. Elles étaient cutanéomuqueuses (érythème noueux, ulcérations et aphtose) dans 18 cas ; articulaires dans 16 cas, et vasculaires (deux thromboses veineuses). Sur le plan thérapeutique : 1 malade sur 2 a bénéficié d’une corticothérapie et/ou de dérivés 5 ASA ; les immunosuppresseurs ont été donnés dans 43,8 % à type d’azathioprine et dans 3 % à type de métothréxate. Au total, 21,37 % des patients ont bénéficié d’une biothérapie à type d’adalimumab (51,61 %) et infliximab (48,38 %). De plus, 15,23 % ont été opérés.
Conclusion |
La MC, pathologie du sujet jeune, a un diagnostic qui repose sur un faisceau d’arguments, cliniques, endoscopiques et histologiques qui peuvent être discordants. Malgré les progrès thérapeutiques considérables de ces dernières années, de nombreux malades « échappent » à leur traitement.
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Vol 38 - N° S2
P. A202 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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