Une réponse de type IL-17 après activation lymphocytaire T d’explants de peau de patients est associée à la récidive précoce après traitement par UVB - 25/11/17
Résumé |
Introduction |
Le psoriasis est une maladie inflammatoire cutanée chronique. Dans les lésions après traitement, en rémission macroscopique, la signature moléculaire n’est cependant pas totalement normalisée. Les lymphocytes T mémoires cutanés (TRM) qui résident dans la peau en rémission du psoriasis produisent plus d’IL-17 et d’IL-22 que dans la peau des contrôles sains, et pourraient constituer l’origine cellulaire des anomalies transcriptomiques du psoriasis en rémission. L’impact direct de ces cellules sur le tissu cutané environnant reste cependant à étudier : l’activation des TRM est-elle suffisante pour entraîner une récidive locale du psoriasis ? Nous présentons ici la réponse tissulaire à l’activation lymphocytaire dans des biopsies de patients.
Matériel et méthodes |
Des biopsies cutanées ont été prélevées sur des contrôles sains, des patients avec psoriasis actif (n=10) et en rémission (biothérapies n=9, UVB n=9 et PUVA n=5). L’activation des lymphocytes Tétait obtenue par exposition des biopsies à un anticorps anti-CD3 (OKT3 1μg/mL) comparé à un contrôle (isotype IgG2a 1μg/mL). Après 16heures d’incubation, une séparation enzymatique du derme et de l’épiderme était effectuée et l’ARN était extrait après homogénéisation des tissus par le TissueLyser (Qiagen). Des analyses transcriptomiques étaient effectuées par RT-PCR, Nanostring et séquençage d’ARN messager. La sécrétion cytokinique était analysée par Luminex et la microscopie était réalisée par imagerie confoncale (Zeiss LSM800).
Résultats |
Dans tous les groupes (lésions actives, en rémission ou contrôles) et avec les trois méthodes transcriptomiques utilisées, une augmentation d’IFNγet des gènes kératinocytaires d’aval (CXCL10, CXCL9) était trouvée après activation lymphocytaire. Un signal IL17était aussi augmenté (DefB2, SPRR2), plus dans les lésions actives et en rémission sous biothérapie que dans la peau saine. Pour étudier l’intérêt clinique de l’équilibre entre ces deux réponses, la même expérience était réalisée sur une cohorte de 9 patients après traitement par UVB. Dans les biopsies de leur peau en rémission, une réponse en faveur d’IL-17 plutôt qu’IFNγ après activation lymphocytaire était corrélé à une récidive clinique plus précoce (p<0,05).
Discussion |
Ce model ex vivo d’activation lymphocytaire de biopsies, isolées de la circulation sanguine, permet une description précise des équilibres cytokiniques au sein de la peau humaine. Dans le psoriasis, la présence d’un déséquilibre en faveur de la production d’IL-17 après traitement par UVB semble être un facteur prédisposant à la récidive.
Conclusion |
La réponse cutanée à l’activation locale des lymphocytes T pourrait permettre une stratification des patients afin de prédire leur réponse aux traitements.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lymphocytes T, Psoriasis, Transcriptome
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S101 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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