Hidradénite eccrine neutrophilique sous azacitidine traitée par anti-IL1 : à propos d’un cas - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
L’hidradénite eccrine neutrophilique (HEN) est une dermatose décrite classiquement chez des patients traités par chimiothérapie cytotoxique (principalement anthracycline et cytarabine) pour une leucémie aiguë myéloïde (LAM), qui développent dans les dix jours suivant l’introduction du traitement une éruption œdémateuse fébrile. L’évolution est le plus souvent favorable à l’arrêt de la chimiothérapie sans récidive systématique en cas de reprise. En cas de persistance des symptômes, quand la chimiothérapie doit être maintenue, une corticothérapie systémique peut être proposée. Nous rapportons le cas d’un patient présentant une HEN corticodépendante pour laquelle un traitement par anti-IL1 était efficace.
Observation |
Un homme de 79 ans était traité par azacitidine pour une LAM. Il présentait 3 semaines après la 2e cure une éruption fébrile brutale d’extension progressive. Aucun autre médicament n’avait été récemment introduit. Le patient présentait une éruption inflammatoire papuleuse annulaire du visage, périorbitaire, du tronc et de la partie proximale des membres supérieurs. Le bilan biologique montrait une neutropénie à 1000/mm3. L’histologie cutanée montrait un infiltrat neutrophilique localisé autour des glandes sudorales confirmant le diagnostic d’HEN. Une corticothérapie per os à la posologie de 1mg/kg/jour était mise en place permettant une rapide amélioration avec une récidive à la décroissance à la dose de 0,5mg/kg/jour (j14). Devant cette récidive précoce, un traitement par anti-IL1 en injection sous-cutanée hebdomadaire (anakinra) était introduit en complément de la corticothérapie générale. Celui-ci induisait en 15jours une régression des symptômes permettant l’arrêt de la corticothérapie et la poursuite de la chimiothérapie. Le patient ne présentait pas de récidive après 6 mois de suivi (Annexe A).
Discussion |
Nous rapportons un cas original d’HEN survenu dans le contexte d’une LAM traitée par azacitidine qui montre l’efficacité d’un traitement par anti-IL1, permettant de maintenir la chimiothérapie et d’arrêter la corticothérapie. L’utilisation des anti-IL1 a déjà été décrite dans les dermatoses neutrophiliques réfractaires à type de syndrome de Sweet mais jamais dans les HEN. La physiopathologie des HEN reste incomprise mais l’hypothèse principale réside dans un effet cytotoxique direct du médicament sur la glande sudorale. Cependant, des cas d’HEN non liées à une chimiothérapie ont également été décrits suggérant que l’HEN serait une forme particulière de syndrome de Sweet, même si des différences existent, notamment l’absence de polynucléose neutrophile dans les HEN. L’implication de la voie de l’IL-1 dans ces dermatoses neutrophiliques reste à explorer.
Conclusion |
Ce cas d’HEN traitée par anti-IL-1 souligne l’intérêt de ce traitement comme alternative à la corticothérapie notamment chez les patients âgés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anticorps anti-IL1, Hidradénite eccrine neutrophilique
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.339. |
Vol 144 - N° 12S
P. S215-S216 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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