Fasciite à éosinophiles invalidante sous pembrolizumab - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
L’immunothérapie par pembrolizumab présente de nombreux effets indésirables dont le panel se complète de jour en jour. Nous décrivons un nouvel effet indésirable méconnu, une fasciite à éosinophiles (FE) sous pembrolizumab.
Observations |
Une patiente de 61 ans était traitée chirurgicalement pour un mélanome SSM du pied droit en janvier 2011. Suite à l’apparition de métastases hépatiques et digestives en septembre 2015, un traitement par pembrolizumab était instauré en octobre 2015, permettant une régression de la quasi-totalité des lésions en dehors d’une lésion unique digestive, pour laquelle un traitement par gammaknife était réalisé en février 2017.
En octobre 2016, apparaissait une éosinophilie à 1200 éléments/mm3 pour laquelle l’ensemble du bilan étiologique et de retentissement était négatif. En mars 2017, la patiente décrivait l’apparition d’arthromyalgies des membres supérieurs. Le bilan radiologique et immunologique réalisé était normal. Devant l’apparition de douleurs musculaires diffuses associées à une difficulté à la marche et à la montée des escaliers, l’immunothérapie a été arrêtée et la patiente a été hospitalisée en rhumatologie. Une restriction de la mobilité articulaire et une induration cutanée des quatre membres étaient constatées. Il existait un signe de la prière.
L’hypothèse diagnostique de FE était évoquée. Dès l’arrêt de l’immunothérapie, une amélioration clinique était notée. Le TEP scanner, l’IRM musculaire, et la biopsie cutanée profonde confirmaient le diagnostic, avec la mise en évidence d’une infiltration diffuse des aponévroses musculaires. Une corticothérapie par voie intraveineuse 1g/jour pendant 3jours était instaurée, relayée par un traitement per os à la dose de 1mg/kg, permettant une évolution clinique et biologique favorable. Par ailleurs, le TEP scanner montrait une réponse tumorale complète.
Discussion |
La FE (ou fasciite de Shulman) est une pathologie rare et invalidante caractérisée par un oedème douloureux des membres, une induration cutanée et une limitation de la mobilité articulaire. L’évolution clinique sous corticothérapie est classiquement incertaine. L’hyperéosinophilie est un effet secondaire bien décrit nécessitant une simple surveillance tandis que la FE est méconnue. Un autre cas de FE survenant 4 mois après l’arrêt du pembrolizumab a été décrit, chez une patiente initialement traitée pendant 14 mois. Notre observation se distingue par l’apparition des symptômes sous traitement et la régression des douleurs dès son arrêt. Ce deuxième cas permet de confirmer l’imputabilité de l’immunothérapie dans la survenue de la FE. La physiopathologie de la FE est encore inconnue. Cette observation soulève l’interrogation d’un éventuel mécanisme auto-immun sous-jacent (Annexe A).
Conclusion |
La FE peut être un effet secondaire de l’immunothérapie et doit être évoquée rapidement en cas de manifestations articulaires afin d’introduire précocement une corticothérapie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Fasciite à éosinophiles, Mélanome métastatique, Pembrolizumab
Plan
| ☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.524. |
Vol 144 - N° 12S
P. S311-S312 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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