Étude observationnelle d’une cohorte de patients atteints de psoriasis et traités par biothérapies entre janvier 2005 à décembre 2016 - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Utilisées depuis plus de 20 ans, les biothérapies ont révolutionné la prise en charge des psoriasis modérés à sévères. Nous avons souhaité décrire notre file active de patients psoriasiques traités par biothérapie (BT).
Matériel et méthodes |
Nous avons inclus tous les patients souffrant de psoriasis et traités par biothérapies (anti-TNF et ustékinumab [UST]) entre janvier 2005 et décembre 2016 au CHU de Besançon et à l’hôpital Nord de Franche-Comté.
Résultats |
Durant cette période, 286 patients (561 lignes de BT) ont reçu un traitement par biothérapie avec une durée moyenne de suivi de 49,2±34,6 mois. L’âge moyen était de 52,4 ans, avec un sex-ratio de 1,75 en faveur des hommes. Les patients tabagiques représentaient 31,4 % de la population étudiée, 23 % étaient hypertendus, 24,6 % obèses (IMC>30kg/m2), 12,3 % souffraient d’un rhumatisme psoriasique confirmé par un avis rhumatologique. Les patients ont reçu en moyenne 2,1 biothérapies pour leur psoriasis. L’adalimumab (ADA) était le plus prescrit suivi par l’étanercept (ETN), l’UST et l’infliximab (IFX). La durée moyenne de traitement était la plus longue pour l’UST (30,1 mois) suivie par l’ADA (24,6 mois), l’IFX (22,1 mois) et l’ETN (19,3 mois). Un changement de BT était réalisé dans 63 % des prescriptions, le plus souvent pour échec thérapeutique (50 %) et dans 17 % des cas pour effets secondaires. Un échec primaire (25 %) suivi de changement de BT était constaté le plus souvent sous ETN (32 %, p=0,004) et un échec secondaire avec récidive du psoriasis chez 17 % des patients, le plus souvent sous ETN ou ADA (49 %, p<0,001). Les effets secondaires étaient responsables de 17 % des arrêts de traitement, le plus souvent avec l’IFX (32 %, p<0,001). Durant la période étudiée, 9 % des patients ont présenté un épisode infectieux nécessitant un traitement systémique et 1 %, un accident cardiovasculaire ou un épisode psychiatrique. Un cancer était diagnostiqué chez 17 patients (6 %, total de 20 cancers) le plus souvent chez les patients âgés de plus de 65 ans (p<0,001) et chez les patients souffrant de rhumatisme psoriasis (p<0,013). Il s’agissait essentiellement de cancers cutanés (8 carcinomes basocellulaires, 4 carcinomes épidermoïdes et un mélanome). Concernant les tumeurs solides, 2 cancers du sein étaient diagnostiqués, 1 cancer colique, 2 tumeurs intracanalaires papillaires et mucineuses du pancréas et une évolution métastatique chez un patient déjà suivi pour un cancer de prostate. Sur le plan auto-immun, 1 lupus érythémateux systémique, une hépatite auto-immune et 2 néphropathies à IgA étaient observés.
Conclusion |
À notre connaissance, il s’agit de la première étude française en vie réelle sur l’utilisation des BT chez les patients psoriasiques. Nos résultats confirment les données d’efficacité, de durée de traitement et de sécurité d’utilisation des BT rapportés dans les différents registres d’autres pays.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biothérapie, Psoriasis
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S335-S336 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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