La prise en charge du cancer bronchopulmoanire est un processus complexe nécessitant une approche multimodale pour améliorer la mortalité par ce cancer. Il est souvent diagnostiqué à un stade avancé. Le but de notre travail et d’étudier les délais entre le premier symptôme, la première consultation, le diagnostic positif et la mise en route d’un traitement, et évaluer son impact sur la survie.

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 155 cas de cancer bronchopulmonaire colligés au service de pneumologie de Sousse, Tunisie, pendant les années 2014 et 2015.

L’âge moyen de nos patients était de 60±9,1 ans. Le tabagisme était noté dans 95 % des cas. Quatre vingt sept pour cent de nos patients avait un performance status<à 2. La symptomatologie respiratoire révélatrice était dominée par la douleur thoracique dans 61 % des cas, la toux dans 36 % des cas, la dyspnée dans 33 % des cas et l’hémoptysie dans 25 % des cas. Le délai moyen de consultation était de 104jours. Le délai moyen de diagnostic histologique était de 17jours. Le diagnostic histologique était confirmé par biopsie sous endoscopie bronchique dans 41 %, par biopsie transthoracique sous scanner dans 25 % des cas, par cytologie du liquide bronchique dans 12,3 % des cas, et par d’autres moyens dans 21,7 % des cas. Le type histologique était dominé par l’adénocarcinome dans 34, 2 % des cas, le carcinome à petites cellules dans 27,7 % des cas et le carcinome épidermoïde dans 25,2 % des cas. Le cancer était diagnostiqué à un stade métastatique dans 67,1 % des cas, à un stade localement avancé dans 29 % des cas et opérable dans uniquement 4 % des cas. Le délai moyen pour démarrer un traitement était de 49jours. La survie globale était de 9,9 mois. La survie moyenne sans progression était de 6,3mois. On n’a pas trouvé de différence significative en termes de survie quel que soit le délai de consultation (p=0,41), de diagnostic histologique (p=0,71), ou de traitement (p=0,57).

Les différents délais, de consultation, de diagnostic positif et de mise en route d’un traitement n’ont pas d’impact sur la survie dans notre série vu que la majorité des tumeurs sont diagnostiquées à un stade avancé, limitant le traitement à un traitement palliatif.