La tuberculose urogénitale est une localisation assez rare de l’infection par le bacille tuberculeux.

Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 31 cas de tuberculose urogénitale colligés au centre de diagnostic de la tuberculose et des maladies respiratoires Casa Anfa sur une période de 5 ans.

La symptomatologie urinaire peu spécifique est responsable parfois du diagnostic tardif. Il s’agit de 17 hommes et 14 femmes. La moyenne d’âge était de 37 ans (27–58 ans). Dans les antécédents, on trouve le tabagisme dans 12 cas, le diabète et l’hypertension artérielle dans deux cas chacun. La symptomatologie clinique était dominée par la fièvre et l’altération de l’état général dans tous les cas, suivie par les brûlures mictionnelles dans quatorze cas et la douleur lombaire dans quatre cas. Huit patients avaient une tuberculose pulmonaire associée. L’imagerie urinaire (échographie, urographie intraveineuse et uroscanner) montrait des lésions compatibles avec une atteinte tuberculeuse dans 13 cas. La confirmation diagnostique était basée sur la mise en évidence du bacille de Kock (BK) dans les urines dans 15 cas, la présence d’un granulome tuberculoïde avec nécrose caséeuse sur biopsie vésicale dans sept cas, et neuf hommes avaient une atteinte des organes génitaux externes. Le traitement antibacillaire était démarré dans tous les cas. Cinq patients avaient bénéficiaient de la mise en place d’une sonde Double J afin d’éviter une sténose urétérale. L’évolution était favorable dans 28 cas. Un patient avait présentait une rechute tuberculeuse.

Nous insistons sur le diagnostic précoce et la prise en charge adéquate de la tuberculose urogénitale afin d’éviter les complications redoutables notamment l’insuffisance rénale.