Blast auriculaire - 01/01/94
Hôpital d'instructions des Armées, Bégin, 69, avenue de Paris, Saint-Mandé, 00498 Armées France
Service ORL, hôpital d'instructions des Armées du Val-de-Grâce, 75230 Paris cedex 05 France
Résumé |
Nous devons à Ambroise Paré, en 1575, la première observation des effets d'une explosion et la description magistrale du « blessé sans blessure », dont il attribuait les lésions au « vent du boulet ».
Le syndrome de souffle, ou blast, se définit comme l'ensemble des phénomènes biophysiques et physiopathologiques, du syndrome clinique et des modifications anatomopathologiques générées par l'exposition d'un organisme vivant aux effets d'une explosion de grande puissance ou d'une onde de choc d'autre origine [5] .
Il se résume, dans la très grande majorité des cas, à une lésion tympanique qui situe le blast auriculaire dans le cadre plus général des « otopathies pressionnelles traumatiques » (cf. « Traumatismes sonores aigus » 20-185-A-10 de l'Encyclopédie médico-chirurgicale). Mais le syndrome de souffle peut aussi mettre en jeu le pronostic vital, isolément ou chez un polytraumatisé choqué, porteur de lésions délabrantes, dont les difficultés thérapeutiques se trouvent alors accrues. Une otoscopie systématique est donc capitale pour une prise en charge correcte de ces blessés.
Assez fréquemment observé en milieu militaire, le blast peut aussi résulter d'un accident domestique ou industriel, ou encore d'un attentat terroriste, qui fait l'objet d'une législation particulière en matière d'indemnisation.
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