Déterminants professionnels de l’exposition des éleveurs laitiers bretons aux poussières organiques thoraciques, à l’ammoniac et à l’acétaldéhyde - 14/05/18
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Résumé |
Contexte |
Les éleveurs laitiers-bovins présentent une incidence plus élevée de symptômes respiratoires et de maladies bronchopulmonaires que la population générale. Un facteur de risque important serait l’exposition professionnelle à divers aérocontaminants d’origine biologique et chimique. Les paramètres de l’activité professionnelle déterminant les niveaux d’exposition à ces contaminants restent cependant mal connus. Cette connaissance est nécessaire à la fois pour identifier des mesures de prévention mais aussi dans le cadre d’études épidémiologiques futures. Dans ce contexte, nous nous sommes attachés à rechercher les déterminants professionnels de l’exposition aux bioaérosols thoraciques (poussières organiques, endotoxines, bactéries et moisissures), à l’ammoniac et à l’acétaldéhyde.
Méthodes |
Pour atteindre cet objectif, nous avons réalisé une campagne de 112 mesures individuelles répétées dans 29 exploitations laitières incluant 42 éleveurs localisés en Bretagne. Les déterminants potentiels de l’exposition, tâches et caractéristiques d’exploitation agricoles, ont par ailleurs été recueillis durant les mesures. Des modèles multivariés à effets mixtes (linéaires ou logistiques) couplés à une procédure de sélection ascendante ont permis de mettre en évidence les déterminants significatifs des expositions.
Résultats |
Nous montrons que l’exposition aux bioaérosols est majoritairement induite par l’exécution de tâches liées à la distribution de litière et d’aliments (paille, foin, ensilage), tandis que l’exposition à l’ammoniac est fortement dépendante du nombre de vaches présentes dans l’exploitation et des temps passés en stabulation et en salle de traite. L’exposition à l’acétaldéhyde est dépendante de la taille de l’exploitation et des tâches liées à la distribution d’ensilage. Nos travaux soulignent également qu’une augmentation de la surface des ouvertures de la stabulation est associée à une réduction significative de l’exposition aux moisissures, à l’ammoniac et à l’acétaldéhyde.
Conclusion |
Au total, ces travaux ont permis d’identifier des activités professionnelles et des caractéristiques d’exploitations augmentant significativement les niveaux d’expositions des éleveurs laitiers-bovins à des contaminants chimiques et à des poussières organiques pouvant théoriquement se déposer dans les tissus bronchiques où sont censées se développer différentes maladies bronchopulmonaires. Les modèles statistiques développés permettent dès à présent la reconstitution des expositions des éleveurs et pourront être utilisés dans de futures études épidémiologiques et dans l’élaboration de programmes de prévention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Contaminants de l’air, Déterminants de l’exposition, Modélisation statistique, Eleveurs laitiers, Pathologies respiratoires
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 394-395 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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