Infections sur rachis instrumenté : revue des cas 2010–2016 - 29/05/18
Résumé |
Introduction |
Les infections du site opératoire sur rachis instrumenté (ISOR) ont une prévalence variable selon les études (1 à 14 %) et un impact majeur sur la prise en charge du patient. Il existe peu de données dans la littérature sur les infections sur rachis instrumenté. Les objectifs de cette étude étaient de déterminer la prévalence des ISOR et leur épidémiologie bactérienne en fonction du délai de survenue de l’infection.
Matériels et méthodes |
Tous les patients âgés de plus de 16 ans pris en charge pour une ISOR entre janvier 2010 et décembre 2016 dans le centre du Rachis du service d’orthopédie du GHPSJ ont été inclus. Les données démographiques, cliniques, thérapeutiques, et microbiologiques ont été collectées. L’infection était considérée comme « précoce » (IP) ou « tardive » (IT) si elle survenait moins ou plus de 30jours après la pose du matériel.
Résultats |
Une chirurgie du rachis avec pose de matériel a été effectuée chez 1174 patients entre 2010 et 2016. La prévalence des ISOR était de 3,3 % (n=39) ; les IP représentaient 61,5 % des ISOR et les IT 38,5 %, la médiane de survenue étant de 16jours [3–28jours] et 2 ans [31 jours–16 ans] respectivement. L’âge médian de survenue était de 64ans pour les IP contre 25ans pour les IT (médiane de pose du matériel : 65 et 18 ans respectivement). La majorité des infections étaient mono-microbiennes. Les bactéries principalement retrouvées étaient les entérobactéries (Escherichia coli, Klebsiella oxytoca, Enterobacter cloacae) (38 %) et les staphylocoques à coagulase négative (31 %) pour les IP ; Propionibacterium acnes (42 %) et les entérobactéries (E. coli, Proteus mirabilis) (25 %) pour les IT. Le traitement des IP consistait le plus souvent en un lavage sans changement de matériel (78,9 %, n=15/19) alors qu’une ablation du matériel était réalisée dans 54,5 % (n=6/11) des IT. Dans plus de 92 % des cas, une bi-antibiothérapie prolongée était associée.
Conclusion |
Deux populations distinctes ont été mises en évidence, les patients âgés avec des comorbidités s’infectant précocement et les patients plus jeunes s’infectant plus tardivement. Les entérobactéries représentaient une cause importante d’ISOR quel que soit le délai de survenue. La prise en charge chirurgicale variait selon le type d’infection mais était majoritairement associée à une antibiothérapie minimum de 6 semaines.
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Vol 48 - N° 4S
P. S8 - juin 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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