Le peptide natriurétique de type B (BNP) a été récemment considéré comme un marqueur du risque cardiovasculaire (RCV). L’objectif de notre étude était d’évaluer et de comparer les performances du BNP en tant que marqueur de l’insuffisance coronarienne (IC) chez les diabétiques de type 2 (DT2) par rapport à la CRP ultra-sensible (CRP-us).

Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique, ayant inclus 71 DT2 dont 25 patients ayant une IC. Nous avons dosé la CRP-us (seuil ≥3mg/L) et le BNP (seuil ≥10pg/mL). Pour chaque marqueur, nous avons calculé la sensibilité et la spécificité.

Le taux de BNP était significativement corrélé au poids (r=0,3 ; p=0,01), au tour de taille (r=0,2 ; p=0,03), à l’HDLc (r=−0,26 ; p=0,02) et au nombre de facteurs de RCV (r=0,38 ; p=0,001). Il était significativement plus élevé chez les patients ayant une IC (p=0,004) alors que le taux de CRP-us n’était pas différent entre les deux groupes. Contrairement à la CRP-us, le BNP était fortement associé à l’IC (odds ratio=2,8, p=0,04). Sa sensibilité était plus élevée (72 % contre 48 %) et sa spécificité était plus faible (52,2 % contre 60,9 %). L’aire sous la courbe ROC était de 0,679 pour le BNP (p=0,01) et de 0,575 pour la CRP-us (p=0,4) en tant que marqueurs de l’IC.

Nous avons trouvé une forte association entre le BNP et l’IC contrairement à la CRP-us. Cependant, ses performances restent limitées par un nombre important de faux négatifs et positifs.