Fréquence des variants rares des gènes de la voie alterne du complément d’une population de néphropathie à IgA ayant évolué vers l’insuffisance rénale chronique terminale - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
La néphropathie à IgA (NIgA) est associée à une activation de la voie alterne du complément, marquée par la fréquence très importante (> 50 %) des codépôts mésangiaux de C3, facteur H, properdine, C5. Un polymorphisme de nombre de copies de gènes de régulation (délétion CFHR3,1) est par ailleurs associé à une protection vis-à-vis de la maladie. Compte-tenu de l’influence de la génétique sur l’activation de la voie alterne, nous avons évalué la fréquence de variants rares de gènes impliqués dans la voie alterne du complément et sa régulation dans une population de patients présentant une NIgA sévère ayant évolué vers l’insuffisance rénale terminale (IRCt) en comparaison avec une population contrôle.
Patients/matériels et méthodes |
Au sein de la cohorte stéphanoise de NIgA, 20 patients présentant une NIgA ayant évolué vers l’IRCt et pour lesquels l’ADN était utilisable ont été selectionnés, afin de séquencer par Next Generation Sequencing les régions codantes des gènes des facteurs H, I, C3, B, CFHR5 et C5. La fréquence des variants de cette population NIgA était comparée à 80 patients contrôles. Le seuil empirique de MAF caractérisant les variants rares est fixé à 1 %. Un test de Fisher permettait la comparaison des fréquences. Ces données sont préliminaires, il est prévu d’inclure 80 patients NIgA au total.
Résultats |
Les 20 patients présentant une NIgA ont un âge au diagnostic de 57,4 ans, avec une évolution vers l’IRCt dans 100 % des cas à un âge moyen de 61,0 ans.
Un variant rare sur un des gènes parmi CFH, CFI, C3 a été identifié dans 13,7 % et 25 % de la population contrôle (n=11/80) et des patients NIgA (5 patients [9 variants]/20) respectivement (p=0,30). Parmi les variants rares identifiés, 8/9 sont de signification indéterminée (4CFH, 1 CFI, 3 C3) et 1 variant de CFH est associé une perte de fonction de la protéine. Trois patients présentent à la fois un variant rare de CFH et un variant rare de C3. Trois patients supplémentaires présentaient des variants rares de C5 et de CFHR5. La présence de tels variants n’influait pas sur l’âge d’évolution vers l’IRCt.
Conclusion |
Ces données préliminaires ne permettent pas de démontrer une augmentation significative de la fréquence de variants rares dans notre population de NIgA ayant évolué vers l’IRCt, même s’il existe une tendance. Les résultats complets portant sur 80 patients seront disponibles pour le congrès de la SFNDT. Ce projet a été soutenu par la SFNDT en 2017 et l’AIRG en 2017.
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Vol 14 - N° 5
P. 348 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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