Profil étiologique des néphropathies interstitielles aiguës : à propos de 46 malades - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
La néphrite interstitielle aiguë (NIA) est découverte souvent à l’occasion de l’installation d’une insuffisance rénale aiguë (IRA). Le diagnostic de certitude ne peut être posé que par une ponction biopsie rénale (PBR). Le traitement et le pronostic sont en fonction de l’étiologie. On se propose de déterminer le profil étiologique de l’IRA par NTA ainsi que son profil évolutif.
Patients/matériels et méthodes |
Nous avons étudié rétrospectivement, les malades hospitalisés dans notre service durant la période 2010–2015 ayant présenté une IRA pour laquelle ils ont eu une PBR, révélant une NIA. Nous avons recueilli leur données cliniques et para cliniques à partir de leurs dossiers médicaux. Le degré de l’IRA a été évalué selon les critères de KDIGO 2012.
Résultats |
Il s’agit de 46 malades. L’âge moyen de nos patients était de 47±10 ans et le sex-ratio H/F était de,7. Les étiologies des NIA étaient infectieuses dans 21 cas (45 %) dont 71 % pyélonéphrites aiguës et 28 % septicémies et immuno-allergique dans 10 cas (21 %). Douze patients avaient une NIA par cause infiltrative (26 %) dont 5 cas de myélome multiple, 4 cas de syndrome de Gougerot-Sjögren et 3 cas de sarcoïdose. Quatre patients avaient un NITU syndrome. La diurèse était conservée dans 40 cas (86 %) alors qu’une oligurie était observée dans 6 cas. À la biologie, le taux moyen d’urée sanguine était à 21,4mmol/L et la créatininémie moyenne à 322,5mol/L. L’IRA était stade 1 dans 32 % des cas, stade 2 dans 54 % et stade 3 dans 32 % des cas. Une hyperéosinophilie et une leucocyturie sans germe étaient observées dans respectivement 21 % et 15 % des cas. Un traitement corticoïde à la dose de 0,5mg/kg a été initié dans 82 % des cas. L’évolution était marquée par l’aggravation de l’IR dans 21 % des cas et la récupération de la fonction rénale dans 24 % des cas.
Conclusion |
Notre étude confirme que les étiologies les plus communes des NIA restent secondaires. Toutefois, les causes idiopathiques doivent être évoquées en l’absence d’une cause évidente. À l’heure actuelle, Il existe peu de critères pronostiques permettant de mettre en évidence la nécessité d’un traitement de la NIA.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 14 - N° 5
P. 371 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?