Algie vasculaire de la face chez des usagers de drogues - 04/11/18
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Résumé |
Introduction |
En 2016, un cluster de trois cas d’algie vasculaire de la face (AVF) chez des patients suivis dans le centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) du CHU de Toulouse ont été notifiés au centre d’addictovigilance. L’AVF atteint 1 individu sur 1000 en population générale. L’expérience douloureuse associée est considérée comme l’une des plus intolérables. Les patients atteints d’AVF présentent une plus grande prévalence de comorbidités, parmi lesquelles l’usage de substances psychoactives a été (peu) étudié [1 ]. En collaboration avec les services de neurologie et de psychiatrie, de nouveaux cas ont, depuis, été déclarés. Ce travail a pour objectif la description des cas rapportés ainsi que l’évaluation des liens cliniques, pharmacologiques et neurobiologiques entre l’usage de substances psychoactives et la survenue de l’AVF.
Présentation des cas |
Entre 2016 et 2018, six hommes et une femme âgés entre 26 et 54 ans, présentant les critères d’une AVF et un trouble d’usage de substances, ont été inclus dans la série de cas. Parmi les substances consommées, on retrouve :
– le tabac et l’alcool en usage quotidien chez 5/7 sujets ;
– la cocaïne en usage quotidien ou quasi-quotidien chez 5/7 sujets (dont un l’utilise pour stopper les crises algiques, et un l’associe à un facteur déclencheur) ;
– l’usage régulier de cannabis antérieur à la survenue des crises algiques chez 4/7 sujets ;
– des opioïdes en usage abusif ou dans le cadre de substitution de la dépendance chez 5/7 sujets.
L’usage par voie intranasale est rapporté par l’ensemble des sujets de la série et précède la survenue de crises algiques pour 5/7 sujets.
Discussion |
Notre série de cas étaye les données de la littérature concernant une prévalence d’AVF supérieure chez les usagers de drogues par rapport à la population générale. L’abus de substances psychoactives peut être la conséquence de la douleur atroce de l’AVF. Les données actuelles mettent en avant l’existence de voies neurobiologiques communes entre addiction et AVF. Tout particulièrement, l’hypothalamus, considéré comme le « générateur » de l’AVF, apparaît comme une potentielle cible thérapeutique.
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Vol 73 - N° 6
P. 582-583 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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