Classification phylogénétique des récidives vésicales après tumeur de la voie excrétrice urinaire supérieure - 04/11/18
Résumé |
Objectifs |
Après le traitement d’une tumeur de la voie excrétrice urinaire supérieure (TVES), les tumeurs de vessie (TV) sont fréquentes, avec une incidence de 22 à 47 %. Plusieurs théories s’opposent pour expliquer leur origine : monoclonalité par dispersion intraluminale et implantation cellulaire ou oligoclonalité par cancérisation en plage de l’urothélium. L’objectif de cette étude était de comparer le profil moléculaire entre TVES et TV métachrones.
Méthodes |
Nous avons séquencé la tumeur et l’ADN germinal correspondant de 137 patients avec une tves traitée par néphrourétérectomie en utilisant une plateforme de séquençage de nouvelle génération basée sur la capture ciblée d’un panel de 341 oncogènes. Les mutations somatiques ont été analysées en fonction du risque de récidive vésicale. Pour un sous-groupe de 29 patients avec une TV métachrone, TVES et TV ont été comparées chez le même patient pour définir leur clonalité.
Résultats |
Au total, 57 patients (42 %) ont développé une tumeur de vessie après néphrourétérectomie, avec un délai médian de 7,3 mois (IQR : 4,1–13,7). Après ajustement pour le sexe, les antécédents de TV, la localisation, le grade et le stade tumoral, les mutations de FGFR3 (hr=3,00 ; 95 % IC : 1,58–5,68 ; p=0,001), KDM6A (hr=2,27 ; 95 % IC : 1,29–4,02 ; p=0,005) et CCND1 (hr=3,10 ; 95 % IC : 1,17–8,21 ; p=0,023) étaient significativement associées au risque de récidive vésicale, alors que les mutations de TP53 étaient significativement associées à une réduction du risque (hr=0,32 ; 95 % IC : 0,13–0,80 ; p=0,014). Chez les 29 patients présentant les 2 tumeurs de manière métachrone, TVES et TV étaient toujours clonales (Figure 1).
Conclusion |
Alors que TVES et TV présentent des différences significatives dans la prévalence des mutations somatiques, chez un même patient présentant les 2 tumeurs, TVES et TV sont clonales. Cela implique une meilleure prévention du risque de dissémination intraluminale en peropératoire, notamment pour les tumeurs présentant des facteurs de risque moléculaires.
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Vol 28 - N° 13
P. 681 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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