Facteurs de risques de toxicité urinaire et digestive des patients traités initialement par radiothérapie externe avec modulation d’intensité 80 gy pour cancer de prostate. Une étude prospective mono-opérateur - 04/11/18
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Résumé |
Objectifs |
L’escalade de dose améliore la survie sans récidive biologique des cancers de prostate localisés. Les toxicités de cette radiothérapie haute-dose doivent être maîtrisées par l’apport des nouvelles techniques d’irradiation.
L’objectif de cette étude était d’identifier de manière prospective les toxicités des patients traités par modulation d’intensité 80gy, puis d’identifier les facteurs de risques de survenue de toxicité urinaire et digestive.
Méthodes |
Entre avril 2013 et novembre 2016, tous les patients traités pour un cancer de prostate en place ont été inclus. Le plan traitement prévoyait de délivrer 80gy en imrt-vmat® avec repositionnement quotidien scanographique. Les données cliniques, les paramètres oncologiques, les données dosimétriques ont été analysées. Un suivi clinique permettait de recenser les toxicités urinaires et digestives de manière prospective. Les facteurs de risques de toxicité ont été recherchés en établissant deux groupes (toxicité de stade 0 et 1 versus toxicité de stade 2 et 3).
Résultats |
Au total, 189 patients ont été traités pendant cette période. L’âge médian était de 73 ans [72 ; σ=8]. Le suivi médian était de 14 mois. Trente patients ont présenté une toxicité urinaire (15,8 %) de grade≥2, dont 6 (3,1 %) de grade 3. Dix-sept patients ont présenté une toxicité digestive (8,9 %) de grade 2 (aucune toxicité digestive de grade 3). On ne retrouvait pas de différence entre les groupes « irradiation pelviprostatique » et « irradiation prostatique seule » (25,2 % vs 26,7 % ; p=0,823). On identifiait 30 % de toxicité urinaire≥2 dans le groupe rtup préradiothérapie contre 19 % dans le groupe sans rtup préalable (p=0,173). On observait une toxicité digestive accrue dans le groupe Gleason≥4 (p=0,045). Il n’y avait pas de paramètre dosimétrique identifié comme facteur de risque de toxicité (Fig. 1, Fig. 2, Tableau 1, Tableau 2).
Conclusion |
Il n’a pas été retrouvé d’augmentation de la toxicité liée à l’irradiation des aires ganglionnaires pelviennes. La toxicité urinaire est majorée (non significativement) en cas de rtup préradiothérapie. Les taux de toxicité rapportés dans notre série sont plutôt inférieurs à ceux de la littérature, mais un suivi à plus long terme est nécessaire pour valider ces résultats.
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Vol 28 - N° 13
P. 697-698 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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