Évaluation des pratiques professionnelles nutritionnelles en chirurgie carcinologique CMF et ORL au CHI de Villeneuve Saint-Georges (CHIV) - 15/11/18
ésumé |
Introduction et but de l’étude |
La prévalence de la dénutrition hospitalière en France est en moyenne de 50 % [1 ]. Nous avons réalisé une (EPP) sur le dépistage et la prise en charge de la dénutrition en chirurgie carcinologique CMF et ORL au CHIV et nous avons confronté ces résultats aux recommandations.
Matériel et méthodes |
Parallèlement à un audit institutionnel recherchant l’existence de procédures concernant la nutrition au CHIV, nous avons réalisé, après accord des chefs de service, une étude rétrospective de janvier à mai 2016 comprenant un audit clinique ciblé sur 30 dossiers (15 CMF et 15 ORL) sur la prise en charge nutritionnelle lors de la consultation initiale et pendant l’hospitalisation. On a donc recherché une traçabilité du dépistage de la dénutrition, du diagnostic et de la surveillance nutritionnelle, si les effets secondaires de la nutrition entérale (NE) étaient notés, si la mise en place de la nutrition était conforme aux recommandations et si les Réunions de concertations pluridisciplinaires(RCP) étaient présentes dans les dossiers.
Résultats et analyse statistique |
En consultation, l’IMC est noté dans 23 % des dossiers et le résultat de l’albumine dans 78 %. Le diagnostic nutritionnel (IMC, % de perte de poids, albumine) est retrouvé dans 10 %. La traçabilité d’une prise en charge nutritionnelle est de 35 %. En hospitalisation, l’IMC est renseigné dans 63 % des dossiers médicaux versus 100 % des dossiers infirmiers. La surveillance alimentaire est notée dans 50 % mais n’est quantifiée que dans 25 % des cas. En cas de nutrition entérale, la cible calorique atteinte est de 26 % par rapport aux recommandations. La traçabilité des troubles digestifs est notée dans 65 % des cas avec un prescription médicale en rapport dans 40 % des cas. Les Réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) sont présentes dans 80 % des cas.
Conclusion |
On peut constater que le dépistage de la dénutrition n’est pas optimal avec « une non culture » de traçabilité écrite. Il n’y a pas assez de connaissances concernant la prescription de la nutrition entérale et on note des glissements de taches des médecins envers les infirmières les plus anciennes. Nous avons donc proposé des axes d’amélioration. Nous avons créé un nouveau support de recueil de données en consultation et en hospitalisation permettant de faire un diagnostic nutritionnel et d’envisager une prise en charge adéquate. Nous avons créé un outil informatisé d’aide à la prescription de nutrition artificielle qui va être diffusé dans les services du CHIV, associé à des cours de sensibilisation sur la dénutrition et de prescription sur la nutrition artificielle. Un groupe de travail va être mené sur le rôle de l’aide-soignante lors des repas. Il nous faut refaire cette EPP à distance afin de savoir si ces outils seront utilisés.
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Vol 32 - N° 4
P. 271 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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