L’enraidissement et l’exclusion des doigts sont des complications fréquemment rencontrées en chirurgie de la main, quelle que soit la gravité de la lésion initiale. L’auto-rééducation et l’éducation du patient ont une place importante dans la prévention de ces complications. Les outils proposés par les nouvelles technologies pourraient probablement contribuer à diminuer celles ci bien qu’aucune application spécifique ne soit accessible pour l’instant. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’intérêt des patients d’un centre SOS mains pour une application dédiée à l’information et à la rééducation de la main. L’évaluation des patients a été réalisée par un autoquestionnaire distribué systématiquement à tous les patients venant en consultation pour une pathologie de la main, avant ou après une prise en charge chirurgicale. Les caractéristiques suivantes ont été évaluées : sexe, tranche d’âge, fréquence d’utilisation d’internet et des sites d’information médicale en général et en particulier sur la pathologie de leur main, utilisation des smartphones et tablettes et téléchargements d’applications. Au total, 100 questionnaires ont été remplis par 60 hommes et 40 femmes avec une répartition homogènes des tranches d’âges. Soixante-cinq pour cent d’entre eux consultaient des sites d’information médicale et 41 % l’avaient fait récemment au sujet de la pathologie de leur main. 88 % déclaraient posséder un smartphone, 51 % une tablette tactile. Soixante-douze pour cent des patients déclaraient télécharger des applications sur l’un ou l’autre support (52 % très souvent, 20 % parfois) et 33 % avaient une application traitant de la santé. Soixante-dix-sept pour cent des patients étaient intéressés par une application ayant pour but une récupération plus rapide de la fonction de leur main. Les patients se rendant en consultation pour une pathologie de la main montrent un intérêt pour les nouvelles technologies. Une application alliant des jeux spécifiques, des informations, des conseils et rappels d’autorééducation pourrait leur être utile en postopératoire. Cette application devra être rigoureuse et validée par des sociétés savantes pour trouver sa place en complément d’un suivi chirurgical et rééducatif habituel.