Les thérapies non conventionnelles connaissent un véritable engouement et les patients atteints de cancer n’échappent pas à ce phénomène. Sous le terme de Médecine Alternative et Complémentaire (MAC), elles regroupent d’une part les thérapies alternatives, qui prétendent lutter directement contre la maladie, d’autre part les thérapies complémentaires qui proposent d’aider le patient, par ailleurs suivi de façon conventionnelle, à vivre avec sa maladie. Face aux interrogations d’un patient, une posture laxiste peut exposer le patient à des risques, l’absence de dialogue quant à elle peut altérer la relation médecin malade et confirmer le patient dans des choix hasardeux. Il importe donc d’interroger les patients sur le recours à de telles thérapies, précocement dans leur prise en charge. Les médecins qui entrent dans ces discussions disposent à la fois de recommandations fondées sur les preuves, et de ressources en ligne de qualité. Il est néanmoins des cas où l’information est manquante et la prudence s’impose. Cette évolution nous incite à adapter nos pratiques et nos organisations.

Complementary and Alternative Medicine (CAM) is very popular and cancer patients are not immune to this phenomenon. On one hand alternative therapies, claim to fight directly against the disease, and on the other hand complementary therapies offer to help the patient, also conventionally followed, to live with his disease. Faced with the questions of a patient, a lax posture can expose the patient to risks, intolerance can alter the patient-oncologist relationship and confirm the patient in hazardous choices. It is therefore important to ask patients about the use of such therapies, early in their care. Doctors entering these discussions have both evidence-based recommendations and quality online resources. However, there are cases where information is missing and caution is needed. This evolution encourages us to adapt our practices and our organizations.